Enseignant·es en lutte : Les raisons de la grève

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Hier, une intersyndicale enseignante constituée de professeurs d’Audruicq, Boulogne, Calais et Dunkerque s’est rassemblée à la bourse du travail de Calais pour évoquer les infinies raisons poussant l’ensemble des professions de l’éducation nationale a fouler le pavé jeudi 1er février. Des manifestations auront lieu à Calais comme à Lille (dont l’académie a supprimé 1204 postes depuis 2018) ainsi que partout ailleurs en France pour réclamer l’arrêt de la casse des métiers de l’enseignement et de l’accompagnement des élèves (AESH, ATSEM, métier de la vie scolaire…). Une première étape qui, ils espèrent, entraînera celles qui réorienteront la politique gouvernementale vers une profonde revalorisation de l’éducation publique dans son ensemble.

« Le gouvernement depuis plusieurs années veut que les écoles, les lycées, les collèges règlent tous les problèmes de la société. Il faut régler les problèmes de recrutement des patrons, régler les problèmes de séparatisme islamiste avec l’histoire des Abaya. Il faut faire de la laïcité, il faut faire de l’éducation à la sexualité, faire de l’éducation sur le harcèlement. Faut régler les problèmes des réseaux sociaux… C’est à l’école de régler tous les problèmes de la société parce que c’est facile… C’est très démagogique et tout ça sans aucun moyen ! On se retrouve avec des collègues qui deviennent multitâches, qui doivent organiser l’orientation des élèves tout en assurant les cours, etc… Des collègues qui sont au final de moins en moins bien traités et à qui on commande de plus en plus de faire ci, de faire ça avec de moins en moins de liberté pédagogique. »

Arnaud Beucherie, CGT Educ’action 59


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