Charles Fournier est député Les Écologistes de la première circonscription de l’Indre et Loire. Début novembre, il ouvrit sa permanence parlementaire à Tours pour y héberger la nuit des familles sans logement. Une action symbolique initiée face au manque de places d’hébergement d’urgence en Touraine, comme ailleurs.
Un geste qui provoqua de la part d’associations de soutien aux éxilé.es à se rendre jeudi 21 décembre à Calais pour visiter les lieux de vie des personnes coincées à la frontière. L’occasion pour le député de constater derrière les statistiques inertes l’organisation concrète de la persécution politique pratiquée ici. Hasard du calendrier ou non, sa visite arrive après l’adoption de la Loi Asile et Immigration.
Dans l’entretien qu’il nous accorde, le député, accompagné par l’élu municipal d’opposition Jean-Pierre Moussally, précise les raisons de sa visite : « Pour dire mon soutien, ma reconnaissance, ma solidarité avec tous les gens avec qui j’ai discuté ici. Ce qu’il se passe à Calais est horrible, mais en même temps c’est magnifique…« .
Car c’est cette autre organisation humanitaire qu’il souhaite mettre en valeur. Comme pour rendre la pareille, une invitation fut lancée aux associations afin qu’elles puissent venir directement sous les colonnes du palais Bourbon raconter l’énergie que certain.es citoyen.es mettent en œuvre pour palier les manquements humains dont souffre la frontière franco-britannique. Une nouvelle action médiatique de la part du député pour tenter, avec ses leviers de législateur, de recentrer le débat sur des valeurs d’avantage portées sur l’éthique que le racisme et la xénophobie. « Depuis le temps que je fais du bénévolat ici, c’est la première fois qu’un député nous invite à nous exprimer directement à l’assemblée » nous confie une bénévole. Affaire à suivre donc.
Avant de partir, nous échangeons quelque mots avec Jean-Pierre Moussally, représentant local d’Etat encore secoué de chagrin par son observation des tristes campements de personnes carencées d’aide et d’asile.