Tandis que de l’autre côté de l’Aa, Dunkerque pousse les murs pour accueillir dans les années à venir près de 16 000 nouveaux emplois, la dynamique est toute autre dans le Calaisis. Les 82 salarié.es de Prysmian – ainsi que celles et ceux faisant parties des entreprises de sous-traitance – ont appris lundi matin par leur direction qu’ils et elles seront licenciés pour les fêtes de fin d’année.
Si les raisons de cette fermeture soudaine n’ont pas encore été évoquée publiquement par l’entreprise, on peut lire sur de nombreux articles en ligne un certain penchant notoire de la société italienne (pour le chantage à la) délocalisation de sa main d’œuvre en Roumanie.
« Un dernier combat se présente à nous et il faudra le mener dans la dignité qui est la nôtre. »
Le groupe de fabrication de câbles et fibre optique implanté en France à travers ses 10 usines avait pourtant clos l’année 2022 avec un record de 509 millions d’euros de bénéfices nets.
« Un dernier combat se présente à nous et il faudra le mener dans la dignité qui est la nôtre. Nous ne leur devons rien, nous avons toujours tous fait notre boulot. Si aujourd’hui notre site ferme ses portes, vous n’êtes en rien responsable des choix des dirigeants sans scrupules qui vous annoncent cette catastrophe au moment de Noël. Comme ci, ils ne pouvaient pas attendre janvier… » écrit Grégory Agneray, délégué CGT de l’usine de Calais, sur son profil Facebook.
Les 280 salariés de Catensys vers un plan social
De terribles perspectives sociales vers lesquelles semblent également se diriger les 280 salarié.es de l’usine de fabrication de chaines pour moteurs thermiques Catensys (ex-Brampton Schaeffler), en attente d’un plan social que doit leur communiquer prochainement leur direction.