Alors que des négociations étaient prévues entre la direction du groupe Prysmian et les futurs licenciés de l’usine calaisienne Prysmian-Draka (notamment pour négocier le montant de l’indemnité supra-légale), les représentants de la multinationale italienne ont refusé de se présenter face aux syndicats, prétextant craindre pour leur sécurité.
En cause, un rassemblement des salariés et de leurs proches dans le hall du bâtiment où devaient avoir lieu les négociations. Un rassemblement pourtant pacifique d’une centaine de personnes. « On sait très bien que s’il y a de la violence, on a tout perdu« , résumait Danny, 6 ans de boîte.
« Ils se placent désormais en victimes. Qui sont les victimes ? Qui perd son emploi ? Qui est maltraité psychologiquement depuis le 20 novembre ? » a réagi Grégory Agneray, délégué syndical, qui a rappelé que depuis l’annonce brutale de la fermeture de l’usine, aucune violence n’a été commise.
François Ruffin : « L’insécurité, c’est vous qui la vivez »
Après lui, le député François Ruffin, venu en soutien, a dénoncé « un sketch » de la part de la direction du groupe. « Ce sont eux qui mènent aujourd’hui une guerre contre vous. L’insécurité, c’est vous qui la vivez » a déclaré le Picard, dénonçant au passage l’absence inacceptable de l’Etat, incapable de protéger les salariés de l’usine.
L’intégralité du film sur ce sujet sera disponible prochainement.
Valentin De Poorter