Détresse psychologique chez Prysmian-Draka : les syndicats alertent

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L’annonce de la fermeture de Prysmian-Draka, aussi violente qu’invraisemblable, n’est pas sans conséquences psychologiques majeures pour les salariés et leurs familles. Des familles que la direction du groupe, dans un geste dépourvu de respect et d’empathie, n’a préparé à rien.

Lundi 28 novembre, un salarié de l’usine a tenté de mettre fin à ses jours.

Pour Grégory Agneray, délégué CGT de l’usine calaisienne, la responsabilité du groupe est patente. D’après l’article du code du travail qu’il cite, « l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé mentale de ses salariés ».

Afin d’encaisser le choc et de pouvoir entamer les négociations dans les meilleures dispositions possibles, les salariés et leurs familles ont demandé un report du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) à début janvier.

Une question se pose alors : la direction de Prysmian-Draka se rappellera-t-elle de son obligation légale de respecter la dignité humaine des personnes qu’elle salarie pour engranger ses milliards de bénéfices ? Ou alors les conséquences de cette infraction, dans un autre geste cynique, sont-elles déjà prises en compte dans les totaux de leur tableau comptable ?


Le communiqué


[EDIT] Alors que nous publions cet article Grégory Agneray nous informe que la direction refuse la demande de report : « Refus de la direction du report, ils sont arrivés avec des propositions incohérentes et n’ont visiblement tenu aucunement compte du contexte. Ils veulent aller vite, on l’a bien compris. Nous avons de nouveau avec notre avocat remis nos demandes concernant l’accord de méthode et nous sommes de nouveau en suspension de séances…. S’ils souhaitent mettre le feu à Calais et voir débarquer des bus de salariés a Douvrin, on n’y va tout droit… Et nous n’en sommes qu’à l’accord de méthode et non dans la négociation du reste… »

Pierre Muys et Valentin De Poorter