Ce matin, on nous a tendus un micro devant la bourse du travail de Calais. C’est pas banal, c’est plutôt nous qui tendons les micros d’habitude. C’est qu’on avait un truc à dire. Un hommage à rendre à celles et ceux qui ne se laissent pas faire au boulot, ces salariés qu’on croise depuis un an et demi et qui se battent, souvent pour l’augmentation des salaires, souvent pour l’amélioration des conditions de travail. On doit vous avouer qu’on est tombé amoureux des délégués syndicaux du coin. Sans elles, sans eux, on n’aurait presque rien à vous raconter et les droits de beaucoup de travailleuses et travailleurs ne seraient plus défendus.
Depuis un moment, on se demande ce qu’il pourrait se passer si, un beau jour, on rassemblait tous ces gens qui se battent dans le Calaisis. Dans un café, dans une salle, peu importe. Calais la Sociale ouvre les portes et les travailleuses et travailleurs de tous le Calaisis se parlent, s’organisent, se structurent. “Qu’est-ce qu’on veut et comment on l’obtient ? Où allons-nous ?” Telles sont les questions auxquelles les salariés rassemblés répondront. Car chez Calais la Sociale, on est convaincu d’un truc : l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.
Valentin De Poorter