À travers les mots des salarié·s en grève d’Auchan Côte d’Opale, face aux chiffres communiqués par leur direction et avec le soutien des chauffeurs de camion de réapprovisionnement ralentis par les opérations de filtrage,
« Tout Auchan mérite salaire » revient sur la nuit et la journée de mobilisation des 28 et 29 mars des travailleurs calaisien·nes de la grande distribution Mulliez.
Les forçats de l’enseigne au rouge-gorge réclament 5% d’augmentation de salaire (soit environ 70 euros) pour rattraper l’inflation et sortir (un tout petit peu) du boulot qui ne paie plus.
Pour rappel : l’an dernier, le groupe Auchan France a versé près d’un milliard d’euros à ses actionnaires ainsi qu’1,3 milliard pour le rachat des 98 magasins de la franchise Casino. Les travaux de rénovation sont par ailleurs estimés à 400 millions d’euros.
Face à une proposition patronale d’1,3 % (environ 20 euros d’augmentation mensuelle), passée en force lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), les représentant·es du personnel ont vu rouge et ont constitué la première intersyndicale complète depuis la création du modèle Auchan à Roubaix en 1961. C’est incontestablement historique.
Les salarié·es de l’hypermarché de Calais et Boulogne sont dans ce film bien déterminé·es à ce que la direction nationale revoit sa copie et daigne enfin reprendre le chemin de la table des négociations. Une manière de souhaiter voir appliquer un brin de démocratie au travail et tenter de faire respecter le professionnalisme de ces employé·es méprisé·es.