Enedis : une première grève et d’autres à venir

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Les salariés d’Enedis à Calais et d’autres villes de la région étaient en grève hier, jeudi 29 février, pour dénoncer avant tout leurs conditions de travail. « Il y a des problèmes d’organisation, un manque d’effectif. On n’arrive plus à faire face à nos missions : dépanner les gens, raccorder les personnes » explique Arnaud Lépine, délégué CGT.

L’autre point de tension : la prime d’intéressement (un dispositif qui peut permettre aux employés de recevoir une prime si l’entreprise fait de bons résultats). Chez Enedis (filiale d’EDF qui culmine à 10 milliards d’euros de bénéfices en 2023), cette prime atteint 1500€ brut/an en moyenne. « Cette prime est calculée au prorata du salaire, donc pour les bas salaires la prime sera plus basse : 700€ brut. Hors ceux qui sont sur le terrain à affronter les événements climatiques, ce sont les bas salaires » poursuit le syndicaliste.

Sur ces sujets, les négociations avaient lieu en fin d’année dernière. « Ça a commencé pendant la tempête Ciaran. Les agents, en responsabilité, ne se sont pas mis en grève à ce moment là parce que les gens avaient besoin de courant ». La direction en a profité pour imposer une décision unilatérale, rapporte Arnaud Lépine.

« Depuis le mois de novembre, on a eu 7 tempêtes. Donc on n’a pas pu se mobiliser avant. Ce ne sont pas les clients qui doivent pâtir de la désorganisation de l’entreprise et de la non-reconnaissance des salariés. Et hier, comme il n’y avait pas d’événement climatique d’ampleur, on s’est dit que c’était le moment de le faire ».

Arnaud Lépine annonce que d’autres journées de grève auront lieu après les vacances.

Valentin De Poorter