Ce mercredi, le port de Calais a de nouveau été occupé par une grève des dockers et agents portuaires. À l’appel de la CGT Ports et Docks, environ 100 grévistes ont bloqué les accès au port de midi à 16 heures pour porter des revendications locales, tout en s’inscrivant dans une mobilisation nationale qui s’intensifie face à l’obstination du gouvernement.
Des revendications locales claires
Les grévistes du port de Calais mettent en avant plusieurs revendications propres à leur situation :
- Les accords CP : ces accords, visant à obtenir deux jours supplémentaires de congés payés par an, sont une demande clé pour les salariés.
- Les effectifs : une remise à niveau est exigée pour équilibrer les équipes dans tous les services et anticiper les départs, afin d’éviter de surcharger certains salariés.
- Les conditions de travail : la vigilance est de mise face aux projets d’automatisation des activités portuaires, perçus comme une menace pour les emplois. Par ailleurs, les grévistes dénoncent le recours croissant à des entreprises extérieures pour des opérations de maintenance autrefois réalisées par les agents portuaires, une pratique contraire aux principes défendus par le syndicat.
Une réponse à un appel national renforcé
Cette mobilisation locale s’inscrit également dans un cadre plus large, à la suite d’un durcissement des positions nationales. La Fédération CGT Ports et Docks, réunie le 21 janvier, a décidé de renforcer son action après l’échec des négociations avec le gouvernement. Initialement favorable à des discussions sur la pénibilité et l’amiante, le gouvernement a finalement fait marche arrière, renvoyant à des discussions vides de contenu.
Dans ce contexte, le Bureau fédéral a dénoncé l’instabilité politique actuelle et la régression sociale portée par des choix dictés par la finance. Le port de Calais, tout en défendant ses spécificités, répond à cet appel national en participant activement à cette lutte collective.
De la détermination
Si la grève de ce mercredi a marqué un nouveau coup d’arrêt pour l’activité portuaire, elle n’est que le reflet d’un ras-le-bol général, alimenté par l’inaction du gouvernement.
Face à un durcissement des positions syndicales, cette mobilisation montre que la détermination des salariés reste intacte.
Affaire à suivre.
Pierre Muys