La CGT appelle à manifester contre la désindustrialisation du Calaisis

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Le samedi 10 février (14 heures, place d’Armes) aura lieu une manifestation contre la désindustrialisation du Calaisis. Un rendez-vous pour dénoncer les fermetures récentes d’usines calaisiennes et les plans de licenciements. « On veut faire prendre conscience qu’il faut que notre ville retrouve le dynamisme qu’elle avait auparavant. Calais était une ville industrielle » se souvient Éric Lhirondelle, poids lourd de la CGT calaisienne. 

Depuis un an, la liste des usines fermées ou en grande difficulté ne cesse de s’allonger. Synthexim, Meccano, Prysmian-Draka ont (ou vont) fermer. Pendant ce temps-là, Catensys et Desseilles licencient – ou s’apprêtent à licencier – une partie de leurs salariés. Sans compter les sous-traitants, qui ne sont pas sous contrat avec ces entreprises mais qui sont directement touchés par les plans sociaux, ce sont au moins 300 salariés qui ont été (ou seront) mis au chômage en moins d’une année. Un démantèlement de l’industrie calaisienne loin d’être un fait nouveau. 

En effet, à cette liste il faut ajouter les fermetures plus anciennes de Tioxide (2017), Umicore (2005), Lu (2003) ou encore Courtaulds (1990). Sans oublier les nombreux plans sociaux, en particulier dans l’industrie de la dentelle qui représentait à son apogée 31 700 emplois… contre une cinquantaine aujourd’hui. 

« C’est l’industrie qui produit la richesse ! »

Pour la CGT calaisienne, il faut « sauver notre industrie ». « C’est tellement mieux pour un territoire d’avoir une industrie qui produit de la richesse. Il ne faut pas oublier que c’est l’industrie qui produit la richesse ! » défend Éric Lhirondelle. Il développe : « Dans les services, la logistique ou le commerce, ce ne sont pas les emplois qui sont les plus rémunérateurs et qui embauchent forcément le plus de personnes ». Il poursuit : « Quand on a une industrie qui s’implante, elle peut venir avec une centaine de salariés et on sait que pour un emploi industriel créé, c’est 2 à 3 emplois induits ». 

Selon le représentant calaisien de la CGT, il faut « une autre vision économique » pour le Calaisis et enclencher un processus de réindustrialisation du territoire… et ne pas compter sur les usines de Dunkerque pour faire travailler les Calaisiens. Encore moins tout miser sur l’activité touristique. Pour appuyer les revendications de la CGT, mais aussi des salariés et ex-salariés de l’industrie calaisienne, Éric Lhirondelle pourra compter sur des soutiens politiques nationaux : Marine Tondelier (Les Écologistes), François Ruffin (LFI) et Fabien Roussel (PCF) ont déjà confirmé leur présence. 

Vidéo : Pierre Muys
Texte : Valentin De Poorter