Les salariés de Prysmian-Draka convoquent leur direction

Ce mercredi 20 décembre, les salariés de Prysmian-Draka ont convoqué leur direction pour exiger des explications après la sélection contestée d’un cabinet de reclassement.

Quand une entreprise de plus de 50 salariés licencie au moins 10 personnes, comme c’est le cas pour le site calaisien de Prysmian-Draka où 84 personnes seront bientôt licenciées, la direction est tenue de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Au cœur de ce dispositif, les cabinets de reclassement ont la tâche d’accompagner les futurs chômeurs dans leur recherche d’emploi, leur formation ou leur mobilité professionnelle.

« Parmi les quatre cabinets qu’on a auditionnés vendredi, la direction a choisi celui qu’on avait évalué comme le dernier des quatre, a réagi Grégory Agneray, délégué CGT chez Prsymian-Draka. Clairement, on a bien compris que c’était une provocation encore une fois de la direction, pour encore une fois mettre de l’huile sur le feu avant de commencer les négos d’aujourd’hui. Le but c’est quoi ? Qu’on arrive bien énervés ce matin et qu’on claque la porte ? » s’interroge le syndicaliste.

Le choix des syndicats et des salariés se portait pourtant sur un autre cabinet dont le taux de réussite de reclassement s’établit à 90%. « Ils étaient venus avec un spécialiste de chaque partie du reclassement, que ce soit la retraite pour aider les salariés dans les dossiers. […]. Ils étaient venus aussi avec un psychologue du travail, étant donné les circonstances avec la tentative de suicide du collègue et l’état psychologique des salariés. »

Ce mercredi matin, les dirigeants de Prysmian-Draka étaient donc fermement attendus par les futurs ex-salariés rassemblés en assemblée générale pour exiger des réponses sur un choix incompréhensible et injuste pour des travailleurs déjà largement malmenés par une direction sans scrupules.

Texte et images : Valentin De Poorter