Les femmes de Prysmian-Draka : « On existe aussi ! »

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Le 20 novembre, la direction de l’usine calaisienne Prysmian-Draka annonçait à la surprise générale la fermeture du site au mois de février et le licenciement de tous les salariés, en grande majorité des hommes de plus de cinquante ans. Depuis, leurs conjointes se sont réunies au sein d’un collectif pour faire pression sur la direction du groupe et les pouvoirs publics.

Samedi, leur porte-parole, Sophie Malservet-Agneray, a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron. « Vous n’êtes pas impuissant comme je le suis, Monsieur le Président » avait-elle interpellé (ci-dessous).

Ce jour-là, Sophie n’était pas seule. Avec elle, autour d’une table, il y avait Ludivine, Anne, Frédérique, Laetitia, Sylvie, Sarah, Maryse, Laura, Sylvie, Delphine et Erika. Pendant un moment, elles ont discuté de ce qu’elles vivent, de ce que leur fait vivre, à elles et leur famille, la direction de Prysmian-Draka. « Ça nous fait du bien, on se sent moins seule » confie l’une d’elle au cours de l’échange. « Et moi, dans la voiture quand il m’a déposée, il m’a dit : merci pour ce que vous allez faire » complète une autre.

Un appel aux femmes du Calaisis

Autour de la table, les femmes de Prysmian-Draka sont prêtes à se battre. « On ne sait pas ce que tout ça donnera, mais on est confiante. Moi j’ai confiance » affirme Frédérique. Et elles n’oublient pas toutes les autres femmes du Calaisis : « On appelle toutes les femmes des salariés licenciés à une mobilisation, à nous rejoindre, à s’exprimer, pour trouver des moyens d’écoute, des lieux de ressource. On sera là pour elles » annonce Sophie Malservet-Agneray. Une main tendue aux femmes, qu’elles soient salariées ou conjointes de salarié.es, de Synthexim, de Meccano, de Catensys et des autres entreprises sinistrées du Calaisis.

Images et montage : Valentin De Poorter et Pierre Muys