Ce jeudi, les salariés de Prysmian-Draka se sont réunis devant l’usine calaisienne, quelques jours après l’annonce de la fermeture du site. Plus de 80 personnes, sans compter les sous-traitants, seront licenciées. Au total, près de 200 personnes pourraient perdre leur emploi. La fermeture de l’usine est prévue pour fin février 2024.
« Le site de Calais, reconnu pour son savoir-faire et une qualité exemplaire, a été décapité à un mois des fêtes. C’est d’une violence ! » a déclaré Grégory Agneray, élu CGT, qui pose les mots : « Inhumanité, brutalité, trahison : voilà ce que ressentent les salariés de Prysmian ! ».
Pourtant, le groupe Prysmian vit bien. « 2023 va être une année record pour le groupe en termes de résultats, détaille Grégory Ageray. Mais ils veulent quand même fermer l’usine pour améliorer leurs marges ». « Prysmian-Draka a sacrifié ses salariés de Calais au profit de sa côte boursière et de ses actionnaires » accuse le syndicaliste qui annonce la couleur : « Nous allons rentrer dans une bataille, une guerre ».
« La moyenne d’âge de nos salariés, qui est de plus de 50 ans, compromet fortement leur avenir professionnel. Que vont-ils devenir ? » s’interroge-t-il, entouré de ses collègues. L’un d’eux, veste orange estampillée « Prysmian » sur le dos : « On a tout donné pour cette usine, on a sacrifié nos salaires, on a tout fait pour que notre outil de production fonctionne. Et là, c’est une grosse trahison. On met des gens sur la paille pour faire plaisir à des actionnaires, voilà où en est ».
Samedi 25 novembre, une marche aura lieu pour dénoncer cette fermeture d’usine, à l’initiative des syndicats de l’usine. « Je ne sais pas si la marche sera blanche, en tout cas elle sera bien orangée » nous a dit Gregory Agneray. Le rendez-vous est fixé samedi à 14 heures devant l’usine (114 rue Châteaubriant).
Reportage vidéo : Pierre Muys
Texte : Valentin De Poorter