Sous des trombes d’eau et des éclairs, les casseroles étaient de sortie ce lundi 24 avril, un an jour pour jour après l’élection du Président de la République. Récit d’une soirée détrempée.
Sous le porche de l’hôtel de ville, un groupe de lycéennes attend 20 heures. « On est là depuis le début. C’est important d’assurer la continuité du mouvement car c’est comme ça qu’on se fait entendre » explique Fanny.
À côté d’elles, les Gilets jaunes observent de gros nuages noirs. « Ça sent l’averse » annonce une manifestante. Sur son gilet jaune, une affiche est scotchée : « Les résistants sont là avec leurs casseroles » est-il écrit. Le monde finit par arriver. La pluie commence à tomber. Des coups de tonnerre accompagnent les premiers coups de casseroles.
Dans le vacarme, on croise une poignée de syndicalistes de chez FO et Sud. « Il parait que Macron a dit que c’était fini et qu’il fallait passer à autre chose. On passera à autre chose à 64 ans » glisse Gilles Rembotte, délégué chez Sud.
« 100 jours de quoi ? Pour aller emmerder tout le monde ? »
Sous la même averse, des partis politiques de gauche sont là aussi. « Il pleut, on est trempé mais on continue et on lâche rien » lâche Jean-Philippe Lannoy (NUPES/LFI). Plus loin, son compère écologiste, Jean-Pierre Moussally (NUPES/EELV), exhibe son « magnifique dispositif sonore portatif » . « Je pense qu’il est important de défendre la liberté d’expression et de résister aux injonctions totalement absurdes du gouvernement » .
Un cortège d’une centaine de personnes se forme et prend la direction du théâtre municipal. Dans la foule, comme d’habitude, on croise Pascal, Gilet Jaune. « 100 jours de quoi ? Pour aller emmerder tout le monde ? Pour dire du n’importe quoi ? Il parle même pas des retraites ! L’inflation, qui la paie ? C’est nous qui la payons. L’inflation, lui il s’en bat les couilles! » .
Reportage : Pierre Muys.
Texte : Valentin De Poorter