« Le 8 mars, ce n’est ni la fête des mères, ni la fête des femmes, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes », rappelle le manifeste d’appel à la grève féministe, lancé à l’occasion du 8 mars 2023.
À Calais, elles et ils étaient plusieurs dizaines place Albert 1er, rassemblé•e•s malgré la pluie pour la journée internationale des droits des femmes et des minorités de genre.
Sur les marches du théâtre, 24 paires de chaussures — symbolisant les 24 féminicides décomptés depuis le 1er janvier 2023 — à côté des nombreuses pancartes, déposées par le collectif féministe de Calais et par les participantes au rassemblement. On pouvait y lire : « le féminisme est une révolution, pas une caution marketing », « liberté d’être soi », « women rights are human rights ».
Le collectif féministe a d’abord pris la parole pour lire l’appel national pour la grève féministe, en solidarité avec les femmes du monde entier pour gagner l’égalité au travail, afin de garantir l’indépendance économique des femmes. Il fut également souligné que la défense du droit à l’avortement est toujours d’actualité, et qu’il est menacé ou criminalisé à travers le monde.
La chorale militante Calais Chœur de Lutte a ensuite entonné quelques chants engagés.
Puis le Refugee Woman Centre a rappelé que les femmes exilées subissaient, en plus des discriminations liées à leur genre, des violences politiques, institutionnelles, gynécologiques et psychologiques spécifiques.
Le cours ados de l’atelier textile contemporain de l’école d’art de Calais est enfin venu présenter une de leurs créations, réalisée dans le cadre d’une action lancée par Le Musée d’Art Moderne et le Palais de Tokyo, en soutien au mouvement des femmes iraniennes.
Le rassemblement s’est terminé par une danse collective et une invitation à la projection d’un film, suivi d’une cantine solidaire à la Maison d’Entraide et des Ressources.
Reportage : Julia Druelle