Plusieurs centaines de personnes se sont rendues hier à l’hommage organisé parc Richelieu pour les douze personnes victimes d’un naufrage ayant eu lieu au large de Wimereux le mardi 3 septembre dernier. Parmi les victimes, plus de la moitié sont mineures. Dix d’entres elles sont des femmes. Et deux autres personnes ont disparu.
Retour en images sur les différents mots de lutte et de solidarité partagés lors de la commémoration.
« Un autre terrible drame s’est produit sur nos côtes hier.
Et bien sûr, on se dépêche de crier haut et fort la culpabilité des passeurs, ça évite de se regarder en face ou de se remettre en question.
En vérité, les vrais coupables, ce sont l’Europe qui ferme ses frontières comme une forteresse, qui paye la Libye pour garder les réfugiés dans des prisons terribles, le Maroc pour empêcher les réfugiés de venir, l’Algérie pour refouler les réfugiés au Niger.
Coupable est la France avec sa politique inhumaine où on harcèle, où on chasse les réfugiés de Vintimille à Paris jusqu’à nos côtes.
Coupables sont les maires sans cœur qui sèment la haine, les rochers et les barbelés.
Coupables sont les CRS et les policiers qui obéissent aveuglement et sans pitié en détruisant chaque jour les abris de fortune de nos amis réfugiés.
Coupables sont aussi les chauffeurs de bus qui ferment leurs portes aux réfugiés car trop sales.
Coupables sont ceux qui crient haut et fort qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
La vraie misère du monde, ce sont les gens sans cœur.
Si tous ces gens-là ne comprennent toujours pas pourquoi ces hommes, femmes et enfants fuient leur pays pour venir jusqu’ici je les invite à aller vivre une semaine en Érythrée, en Iran, en Irak, en Soudan ou en Palestine.
Vive la liberté de circulation.
Ouvrez les frontières. »
Ferri Matheeuwsen
Reportage : Pierre Muys