« La Panoplie Militante » est une série documentaire qui plonge dans les pratiques politiques locales à gauche. À travers chaque épisode, elle suit les militant·es du Calaisis dans leurs actions concrètes : porte-à-porte, assemblées, tractages ou collages dans les quartiers populaires de l’ancienne cité de la dentelle. Et mettre en lumière un travail militant souvent invisibilisé mais essentiel pour renouer avec les réalités sociales.
Le premier volet accompagne Jean-Philippe Lannoy, élu municipal d’opposition (LFI), dans le quartier du Beau-Marais. À la tête du collectif Calais Souffle Populaire, il utilise le porte-à-porte pour bâtir un programme commun en vue des prochaines élections municipales. Son objectif ? Réunir toutes les forces de gauche autour d’un projet collectif construit à partir des besoins des habitant·es.
UN GESTE POLITIQUE AU COEUR DU QUOTIDIEN
Le porte-à-porte n’est pas qu’un outil de campagne électorale : c’est un moyen direct de renouer avec les citoyen·nes, de les écouter et de confronter les discours aux réalités. Dans des quartiers comme le Beau-Marais, où l’abstention domine et où la politique semble lointaine, cette démarche incarne une prise de contact essentielle. Plutôt que de se limiter à des promesses abstraites, Jean-Philippe Lannoy dialogue sur des problématiques concrètes : la voirie, l’hygiène, l’offre culturelle, la fermeture des commerces et usines… Cette approche permet de reconstruire un lien d’écoute et de confiance dans des territoires trop souvent marginalisés par les décideurs.
REPRISE EN MAIN
Alors que la défiance envers les institutions atteint des sommets, les militant·es qui s’engagent directement sur le terrain rappellent que la politique n’est pas l’apanage d’une élite aussi bourgeoise qu’inaccessible. En frappant à chaque porte, iels cherchent à ramener dans le débat des voix longtemps ignorées. C’est un travail difficile mais essentiel pour réengager des citoyens désabusés dans un processus collectif.
« La Panoplie Militante » documente cette action de proximité, loin de la chronique politique spectaculaire et des grands discours, là où se matérialise l’avenir des idées et des luttes. À Calais comme ailleurs, c’est peut-être l’accumulation de ces petites besognes, ancrées dans le quotidien, qui façonneront l’organisation de la politique de demain.