Ce mercredi 30 octobre, quatre vies de plus se sont éteintes dans les eaux de la Manche, à deux pas des côtes françaises. Un premier homme a été retrouvé au large d’Hardelot, puis trois autres corps gisant sur les plages d’Équihen-Plage. Chacun d’eux poussait l’espoir à bout dans une tentative de rejoindre les côtes anglaises.
Pour ceux qui observent la situation de près, l’alarme est assourdissante : 60 personnes sont déjà mortes en 2024 dans ces traversées, chiffre qui reflète un échec cuisant de la politique actuelle. Depuis le début de l’année, ce chiffre ne fait que croître, révélant une détresse croissante face à des frontières toujours plus hostiles. Célestin Pichaud, coordinateur pour l’association Utopia 56, déplore cette tragédie humaine devenue banale. « Chaque cinq jours, une vie s’éteint ici », rappelle-t-il a l’AFP, pointant du doigt une réalité dramatique que les mesures de répression ne cessent d’aggraver.
Face à l’escalade, le silence politique résonne lourdement, laissant la Manche engloutir toujours plus de rêves et d’existences dans une indifférence sidérante. 60 corps cette année. 459 personnes tuées en 25 ans.
Un rassemblement citoyen aura lieu demain à 18h30 au parc Richelieu.
Pierre Muys