Alcatel : Non à l’unanimité contre le licenciement de Bryan !

Le jeudi 25 juillet, un nouveau rassemblement a eu lieu devant les portes de l’usine Alcatel Submarine Network (ASN) à Calais. Malgré l’appel au débrayage lancé par la CFDT, peu de salariés ont choisi de quitter leur poste.

À l’intérieur de l’imposant bâtiment, Bryan Fackeure, technicien et élu syndical CFDT, risque le licenciement pour avoir partagé, lors d’un entretien avec nous (dépublié à sa demande), des préoccupations justifiées concernant l’organisation économique et stratégique de l’usine de fabrication de fibre optique.

Ce 25 juillet, Bryan Fackeure participait à une réunion extraordinaire du Comité Social et Économique (CSE) de l’entreprise, réunissant les représentants des quatre syndicats d’Alcatel pour donner leur accord ou refus quand à la volonté patronale de licencier Bryan. À sa sortie, il a été applaudi par le comité de soutien et a déclaré : « Le syndicat FO n’a pas participé à la réunion, la CFE-CGC non plus. La CGT a participé et nous a soutenus dans notre défense. La CFDT a également participé. La CGT s’est abstenue de voter, et donc il y a eu un vote à l’unanimité contre le licenciement. » Applaudissements.

Après son intervention, d’autres soutiens ont pris la parole : D’abord Vivien Orleach, secrétaire national fédéral CFDT métallurgie, puis Nicolas Vernalde et Thierry Coulombel, respectivement élu municipal et responsable départemental du Parti Socialiste, Jean-Pierre Moussally, élu municipal écologiste, et Florian Danière, militant France Insoumise.

Des délégués CFDT de diverses entreprises du Calaisis (Auchan, Tunnel sous la Manche, clinique du Virval) ainsi que des représentants de la CGT sont venus apporter leur soutien dans cette bataille pour la défense du droit syndical. On a pu notamment noté la présence de l’union locale CGT de Calais, d’une délégation de cheminots ainsi qu’une autre constituée d’anciens salariés de l’usine voisine Prysmian-Draka.

La lutte se poursuit désormais auprès de l’inspection du travail, qui statuera sur la validité de ce licenciement. Quelle que soit sa décision, la direction d’Alcatel et les syndicats du CSE pourront faire appel, prolongeant ainsi le combat face à cette procédure antidémocratique. Prochain rendez vous à la rentrée.

Pierre Muys