La pluie et les bourrasques auront balayé la matinée au point de réussir à décourager une bonne partie des salarié·es engagé·es contre la politique de casse de l’école publique à se rendre au rassemblement organisé par les syndicats devant la sous-préfecture.
Imaginée par l’intersyndicale à l’échelle nationale, cette journée de mobilisation du 6 février est un rebond permettant de confirmer et renforcer la mobilisation de jeudi dernier où près d’un·e enseignant·e sur deux s’est déclaré·e gréviste. Un rebond dont les syndicats du Calaisis n’ont pour la plupart pas su prendre parti. Seule la SNES FSU et sa vingtaine de militants sont venus agiter leurs drapeaux devant ceux de la sous-préfecture de Calais. Quelque parents d’élèves ont également fait le déplacement.
» Ce qu’on espère, c’est que partout ailleurs dans les autres académies, dans les autres villes, il y aura des mobilisations plus fournies. […] Faut pas se laisser abattre parce qu’on n’est pas nombreux ce matin. Faut qu’on garde en tête que c’est un combat de longue haleine. C’est un bras de fer face à ce gouvernement qui est en train de démolir l’école publique, comme toute la fonction publique « .
Olivier Carraud, professeur et porte parole du SNES FSU DU CALAISIS
Un bras de fer qui offre néanmoins déjà certaines victoires. Le collège de Guînes a réussi d’ores et déjà à arracher quelques heures supplémentaires d’enseignements supprimés par le rectorat. En ce qui concerne la suite de la mobilisation, il faudra pour les différents militant·es et défenseur·euses de l’école publique faire la comptabilité du nombre de grévistes d’aujourd’hui et s’appliquer à faire en sorte que le temps des départs et retour de vacances d’hiver des trois zones scolaires (du 10 février au 10 mars) ne participent pas essouffler le mouvement. Et peut-être dès aujourd’hui mobiliser les esprits pour la grande mobilisation du 19 mars invitant l’ensemble des travailleurs et travailleuses de la fonction publique à cesser le travail contre Macron, ses ministres et leur goût affiché pour la destruction de nos communs conquis.
Pierre Muys