Matinée de mobilisation pour le lycée du Détroit

Ce mardi 4 avril, un blocage a eu lieu au lycée professionnel du Détroit. C’est le cinquième établissement d’éducation secondaire à entrer dans la lutte contre la réforme des retraites sur les six que compte Calais.

L’occupation de l’entrée du bâtiment fut suivie vers 9 heures d’une opération de barrage filtrant au rond point de la nouvelle France. Si une ou deux voitures ont tenté de forcer le passage, la majorité des automobilistes semble soutenir l’initiative.

L’ambiance est très calme, joyeuse, pacifiste. Aucun représentant ne semble particulièrement s’affirmer dans une prise de parole et le cortège avance boulevard Victor Hugo puis Lafayette en fonction des suggestions de chacun.

Un passage au lycée Sophie Berthelot

Quelques militants et Gilets jaunes au loin suivent: « On ne dirige pas, on laisse les jeunes faire leur tambouille, mais on soutient, on fait témoin, au cas où« . La manifestation passe par le théâtre et rejoint le lycée Sophie Berthelot à l’heure de la récréation afin d’étoffer un peu les rangs.

Puis, pendant une heure, s’organise l’occupation du rond-point du Channel. Beaucoup de camions, de voitures klaxonnent pour faire entendre leur soutien, certains même s’arrêtent dix minutes, portière ouverte pour parler un peu de politique, de l’état du mouvement social.

Une mobilisation dans le calme

C’est la grande question : « se passera-t-il quelque chose de bien pour nous jeudi ? » La police observe, laisse les jeunes gérer leur rond-point. Des agents plus loin s’occupent de dévier les automobilistes sur d’autres axes et peu à peu le rond-point ne bloque plus grand monde.

Le cortège un peu dégarni et sans destination reprend alors les boulevards, direction les 4B. Arrivée à la gare et poussé sur le trottoir, la déambulation s’arrête.

Scène comico-surréaliste qui conclue la matinée, un agent de police et une personne travaillant pour les renseignements généraux encouragent les lycéens un peu désorientés face à cette action sans finale à revenir mieux organisés, à constituer une assemblée pour élire un représentant et à mieux préparer leur mobilisation. Ils les invitent même à revenir jeudi 9h au théâtre pour la constitution du cortège lycéen.

Pierre Muys.