Ce samedi 4 février, de 9h30 à 15h, est organisée une grande collecte citoyenne de déchets qui passera notamment par les lieux de vie des personnes exilées où aucune collecte n’est organisée par les collectivités locales. Au-delà des conséquences sanitaires et environnementales, ce choix politique coûte cher à la population calaisienne. Explications.
C’est l’élue municipale d’opposition Louise Druelle (élue citoyenne, groupe Respirer Calais) qui prend la plume ce mois-ci dans une tribune publiée dans le Calais Mag (voir ci-dessous) pour présenter l’action du 4 février : « Il est injuste de pointer du doigt celui qui laisse ses déchets à terre, quand il n’existe pas de dispositif permettant la collecte. » lance-t-elle aux lecteurs et lectrices du journal municipal. Autour des campements : ni poubelles, ni bennes, ni sacs. Immanquablement, les déchets sont abandonnés par les personnes, laissées sans solution.
Les conséquences de cette absence de collecte des déchets sont majeures, autant sur le plan sanitaire que sur le plan environnemental. Mais c’est un autre point, plus subtil, que développe l’élue : « Saviez vous qu’une tonne de déchets abandonnés coûte 900€ à la collectivité contre environ 300€ si elle avait été jetée directement à la poubelle? Elle poursuit : À Calais, les déchets ne sont pas ramassés sur les campements où survivent les personnes exilées, ou seulement de façon anecdotique. Ce défaut de collecte se répercute financièrement sur tous les Calaisien-e-s, sans compter les problématiques environnementales et sanitaires. »
Rendez-vous samedi 4 février à 9h30 au Channel (173 bd Gambetta) pour la réunion de briefing et le départ.
Lien de l’événement sur Facebook : cliquez ici
La tribune de Louise Druelle
On pense souvent que la gestion de la vie collective n’est que du ressort de spécialistes. Celles et ceux qui votent encore acceptent de laisser d’autres décider des choses publiques, ceux qui ne votent plus laissent faire sans rien dire. Mais laisser à d’autres ce pouvoir, c’est leur permettre de décider de nos vies, parfois à nos dépens. Alors, comment faire respecter nos vies, exprimer nos envies et agir quand on n’est pas d’accord?
Soit on pense qu’on ne peut rien faire et on subit, soit on essaye de s’opposer et on cherche les forces qu’il y a autour de nous. Nous souhaitons encourager les personnes à se mobiliser autour du bien commun. C’est essentiel pour rendre Calais plus solidaire, plus démocratique et plus égalitaire. Occupons l’espace public et politique car il nous appartient d’abord avant d’être celui des dirigeant-e-s et c’est ensemble que l’on améliorera nos vies collectivement.
Saviez vous qu’une tonne de déchets abandonnés coûte 900€ à la collectivité contre environ 300€ si elle avait été jetée directement à la poubelle?
À Calais, les déchets ne sont pas ramassés sur les campements où survivent les personnes exilées, ou seulement de façon anecdotique. Ce défaut de collecte se répercute financièrement sur tous les Calaisien-e-s, sans compter les problématiques environnementales et sanitaires.
Il est injuste de pointer du doigt celui qui laisse ses déchets à terre, quand il n’existe pas de dispositif permettant la collecte. Qu’il s’agisse d’un dysfonctionnement ou d’une volonté politique, des solutions peuvent être avancées pour préserver notre environnement et la dignité de tou-te-s. Nous vous donnons rendez vous le 4 février pour une grande collecte suivie d’un évènement d’information et de fête.
Valentin D.