Archives des rassemblement - Calais La Sociale https://calaislasociale.fr/etiquette/rassemblement/ Reportages d’actions solidaires et sociales Wed, 13 Nov 2024 16:21:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.1 https://calaislasociale.fr/wp-content/uploads/sites/24/2022/10/Logo-Calais-La-Sociale-site-web-200x200-1-150x150.png Archives des rassemblement - Calais La Sociale https://calaislasociale.fr/etiquette/rassemblement/ 32 32 Deux corps de plus retrouvés au large de Calais https://calaislasociale.fr/2024/11/05/deux-corps-de-plus-retrouves-au-large-de-calais/ Tue, 05 Nov 2024 21:45:32 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4897 Deux corps ont été récupérés hier au large de Calais par la Marine Nationale, à la suite d’observations faites par les marins d’un ferry traversant le détroit. Cette découverte intervient après celle, samedi dernier, d’un corps échoué sur la plage de Sangatte, près du Cap Blanc-Nez. Les trois corps retrouvés ces derniers jours seraient en […]

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Deux corps ont été récupérés hier au large de Calais par la Marine Nationale, à la suite d’observations faites par les marins d’un ferry traversant le détroit. Cette découverte intervient après celle, samedi dernier, d’un corps échoué sur la plage de Sangatte, près du Cap Blanc-Nez. Les trois corps retrouvés ces derniers jours seraient en décomposition avancée, rendant leur identification difficile.

Une commémoration citoyenne est organisée pour honorer leur mémoire, demain à 18h30 devant le parc Richelieu.

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Exil : Enième mort pour un triste record https://calaislasociale.fr/2024/10/27/exil-enieme-mort-pour-un-triste-record/ Sun, 27 Oct 2024 11:20:52 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4857 Cette fois-ci c’est un homme. À l’aube, ils ont pris la mer, pour certains encore une fois. Des embarcations de fortune, quelques migrants cherchant l’Angleterre, et un drame qui s’ajoute à une longue liste : un homme d’origine indienne, une quarantaine d’années, n’a pas survécu. Ce décès est officiellement le 56ᵉ de l’année, et voilà […]

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Cette fois-ci c’est un homme.

À l’aube, ils ont pris la mer, pour certains encore une fois. Des embarcations de fortune, quelques migrants cherchant l’Angleterre, et un drame qui s’ajoute à une longue liste : un homme d’origine indienne, une quarantaine d’années, n’a pas survécu. Ce décès est officiellement le 56ᵉ de l’année, et voilà 2024 tristement consacrée comme l’année où la Manche s’est révélée la plus meurtrière.

Les traversées, malgré le danger évident, se multiplient à l’approche de l’automne. Tout le monde le dit, en ce moment il fait beau. La préfecture du Pas-de-Calais dénombre des dizaines de tentatives chaque semaine, encouragées par des réseaux de passeurs qui profitent des conditions météorologiques plus favorables et d’une demande toujours plus pressante de ceux cherchant le refuge que ni Calais, ni la France, ni l’Europe n’a l’éthique et le courage de leur céder. Le constat est implacable : les embarcations sont merdiques, les risques immenses, mais la mer continue de prendre son tribut.

« On le déplore, » réagit la préfecture pour France 3, « les passeurs n’hésitent pas à mettre en péril la vie de familles entières, même avec des bébés à bord. » Et voilà l’excuse, devenue refrain, pour esquiver une réponse, une solution concrète à cette demande de passage, qui ne faiblit pas. Les secours redoublent d’efforts, mais chaque échec de traversée finit par renvoyer, par ressac, un corps de plus sur le sable. Et chaque matin on lit et on écrit à propos de cette énième tragédie humaine que personne détenant le pouvoir ici ne semble être à la hauteur pour franchement travailler à l’endiguer.

Un autre hommage aura lieu demain au parc Richelieu à 18h30.

Pierre Muys

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Que faire À Calais ce week-end ? https://calaislasociale.fr/2024/10/12/que-faire-a-calais-ce-week-end/ Sat, 12 Oct 2024 09:23:19 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4761 Ce week-end à Calais, venez vous informer, échanger ou passer un moment chaleureux en non-mixité.

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Ce week-end à Calais, venez vous informer, échanger ou passer un moment chaleureux en non-mixité.

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1er octobre : Cette colère salariale qui ne faiblit pas https://calaislasociale.fr/2024/10/01/1er-octobre-la-colere-salariale-ne-faiblit-pas/ Tue, 01 Oct 2024 17:56:47 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4714 Le 1er octobre, devant l’hôpital de Calais, un large rassemblement interprofessionnel a eu lieu pour répondre à l’appel des confédérations syndicales. Personnels hospitaliers, enseignants, cheminots, travailleurs de l’énergie, de l’éducation, retraités… tous unis dans une même colère contre le démantèlement du service public orchestré par Emmanuel Macron et son gouvernement minoritaire. Ce rassemblement, organisé devant […]

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Le 1er octobre, devant l’hôpital de Calais, un large rassemblement interprofessionnel a eu lieu pour répondre à l’appel des confédérations syndicales. Personnels hospitaliers, enseignants, cheminots, travailleurs de l’énergie, de l’éducation, retraités… tous unis dans une même colère contre le démantèlement du service public orchestré par Emmanuel Macron et son gouvernement minoritaire. Ce rassemblement, organisé devant l’hôpital, défend ce qu’il reste de nos conquis sociaux et revendique de meilleures conditions de travail.

Une colère partagée dans tous les secteurs

Olivier Carraud, enseignant au lycée Léonard de Vinci, présent sur place, résume bien l’enjeu : « Les problèmes que rencontrent les hospitaliers, c’est les mêmes que chez nous : manque de personnel, salaires gelés, et moyens dérisoires. » Ce diagnostic est partagé dans tous les secteurs : les classes surchargées dans l’éducation, le manque de moyens dans la santé ou encore les attaques incessantes contre l’énergie. La réalité est claire : tout est fait pour affaiblir les services publics au profit des grandes entreprises du CAC 40 et des intérêts privés. « L’argent public est détourné pour subventionner les capitalistes et maintenir leurs profits », rappelle l’enseignant syndiqué chez SNES-FSU.

Séverine Vasseur, secrétaire générale de la CGT à l’hôpital de Calais, pointe du doigt le même constat : la casse du service public, elle, ne s’arrête jamais. À l’hôpital, « la tête est sous l’eau ». Elle dénonce un gouvernement sourd aux besoins criants des soignants : « On est déjà lourdement endettés, et il n’y a aucun investissement prévu, ni dans les infrastructures, ni dans les salaires. » Alors que le budget de la Sécurité sociale est en train de se faire découper en morceaux sous les menuiseries parisiennes, le personnel hospitalier continue de tenir tant bien que mal, en dépit des conditions de travail de plus en plus précaires.

NOUVEAU front interprofessionnel

Mais cette journée ne portait pas uniquement sur les revendications sectorielles. Ce qui fait la force de ce rassemblement se trouve dans son caractère interprofessionnel : des cheminots, des soignants, des enseignants, des agents portuaires, tous unis par une même volonté de résister. « Ça fait chaud au cœur de voir autant de monde aujourd’hui. On pensait pas que ça allait être aussi beau », confie Séverine. Ce sursaut est d’autant plus nécessaire que l’Assemblée nationale et le gouvernement, menés par une poignée de députés, imposent une politique de destruction systématique.

Cette mobilisation montre que la colère n’est plus isolée, qu’elle traverse toutes les professions. Que ce soit dans le public ou le privé, chacun subit les mêmes attaques, les mêmes réductions de moyens, et voit ses conditions de travail se dégrader. « Ce qu’il faut, c’est que les salariés, du public comme du privé, prennent conscience de leur force et se mobilisent ensemble », affirme Olivier.

Reste à faire de ce rassemblement un début. Si une seule journée ne suffira pas à faire reculer le gouvernement, elle montre que l’unité interprofessionnelle est une force à ne pas sous-estimer. Face à des politiques qui affaiblissent les services publics et détériorent les conditions de travail, il devient indispensable de renforcer les liens entre les différents secteurs, publics comme privés.

La mobilisation d’aujourd’hui démontre qu’un front salarial peut se constituer autour de revendications communes, et qu’il est possible de porter des voix collectives pour défendre l’avenir de nos métiers et nos droits sociaux. C’est dans la continuité de ces actions, et à travers le dialogue interprofessionnel, que pourront émerger des solutions concrètes. Seul obstacle et pas des moindres : y croire.

Pierre Muys.

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Six mort·es en une semaine : une énième commémoration https://calaislasociale.fr/2024/07/20/six-mort%c2%b7es-en-une-semaine-une-enieme-commemoration/ Sat, 20 Jul 2024 13:13:41 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4555 La frontière et les politiques qui y sont menées continuent de générer des drames. Hier encore, une personne est décédée dans le naufrage de son embarcation dans la Manche. Aujourd’hui, à 18h30 au parc Richelieu à Calais, une commémoration aura lieu en solidarité avec les proches des victimes et contre les politiques meurtrières qui régissent […]

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La frontière et les politiques qui y sont menées continuent de générer des drames.

Hier encore, une personne est décédée dans le naufrage de son embarcation dans la Manche.

Aujourd’hui, à 18h30 au parc Richelieu à Calais, une commémoration aura lieu en solidarité avec les proches des victimes et contre les politiques meurtrières qui régissent les frontières.

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Un énième drame à la frontière franco-britannique. Cinq mort·es en l’espace d’une semaine. https://calaislasociale.fr/2024/07/18/un-enieme-drame-a-la-frontiere-franco-britannique-cinq-mort%c2%b7es-en-lespace-dune-semaine/ Thu, 18 Jul 2024 10:49:15 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4542 Ce matin, une personne exilée a perdu la vie au large de Gravelines et 71 personnes ont pu être secourues, selon le média Ouest France. En l’espace d’une semaine ce sont cinq personnes exilées qui sont décédées et au moins 20 personnes depuis le début de l’année à la frontière franco-britannique. Un hommage aura lieu […]

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Ce matin, une personne exilée a perdu la vie au large de Gravelines et 71 personnes ont pu être secourues, selon le média Ouest France.

En l’espace d’une semaine ce sont cinq personnes exilées qui sont décédées et au moins 20 personnes depuis le début de l’année à la frontière franco-britannique.

Un hommage aura lieu demain, vendredi 19 juillet à 18h30, devant le parc Richelieu, à Calais et sur le Quai Gambetta à Boulogne sur mer, à 19h.

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D’une commémoration l’autre https://calaislasociale.fr/2024/07/14/dune-commemoration-lautre/ Sun, 14 Jul 2024 19:48:19 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4536 Samedi 13 juillet, quelques 250 personnes se sont rassemblées en fin d’après midi devant le Parc Richelieu pour commémorer la mort en mer, au large de Boulogne, de quatre personnes exilées dans la nuit de jeudi à vendredi. Au moins 418 enfants, femmes et hommes ont perdu la vie à la frontière franco-britannique depuis 1999. […]

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Crédit : Julia Druelle

Samedi 13 juillet, quelques 250 personnes se sont rassemblées en fin d’après midi devant le Parc Richelieu pour commémorer la mort en mer, au large de Boulogne, de quatre personnes exilées dans la nuit de jeudi à vendredi.

Au moins 418 enfants, femmes et hommes ont perdu la vie à la frontière franco-britannique depuis 1999.

« Malgré ce cercle qui devient de plus en plus ovale a cause de la longueur cette liste [de victimes], je suis ravie de nous voir encore ici car cela signifie qu’il y a encore des personnes solidaires avec les celles et ceux qui sont en mouvement. »

Suite à cette cérémonie un cortège parti pour un autre hommage en l’honneur de Jean-Claude Lenoir, président de SALAM Nord/Pas-de-Calais, et figure historique de la solidarité citoyenne portée aux personnes en transit à Calais. Pour rappel celui-ci mourut dans les eaux du canal, après que le fourgon associatif qu’il conduisait fit une sortie de route Quai de l’Escaut près de la piscine Rançon jeudi dernier.

Une centaine de personnes se sont ainsi rassemblées sur les berges pour y lancer une fleur sur les eaux où le professeur de technologie à la retraite perdit la vie.

Une cérémonie émouvante ponctuée par un air de musique joué par Abdullah et des discours prononcés par Claire Millot, vice présidente de Salam et Pascal Brice, ex-directeur de l’OFPRA.

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En attendant la punition : rassemblement en soutien à Bryan Fackeure https://calaislasociale.fr/2024/07/13/en-attendant-la-punition-rassemblement-en-soutien-a-bryan-fackeure/ Sat, 13 Jul 2024 14:40:30 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4522 Ce vendredi 12 juillet, un rassemblement était organisé devant l'usine Alcatel Submarine Network (ASN) de Calais pour soutenir Bryan Fackeure, salarié de l'entreprise et délégué syndical, convoqué par sa direction après un entretien qu'il a accordé à Calais la Sociale et à Nord Littoral. Il risque le licenciement pour avoir alerté le public sur la situation de l'usine. Nous retranscrivons ici les prises de parole.

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Ce vendredi 12 juillet, un rassemblement était organisé devant l’usine Alcatel Submarine Network (ASN) de Calais pour soutenir Bryan Fackeure, salarié de l’entreprise et délégué syndical, convoqué par sa direction après un entretien qu’il a accordé à Calais la Sociale et à Nord Littoral. Il risque le licenciement pour avoir alerté le public sur la situation de l’usine. Nous retranscrivons ici les prises de parole.

Cinquante personnes se sont rassemblées devant l’usine Alcatel pour soutenir Bryan.


Bryan Fackeure (salarié et délégué syndical chez ASN)

Je vous remercie tous d’être venus pour me soutenir. J’ai fait mon entretien. Les faits reprochés sont par rapport à la vidéo, ce qui a été dit. Maintenant la direction s’est engagée à me donner son choix sur la sanction avant la fermeture du site, d’ici la fin du mois. Je serai fixé sur mon sort d’ici la fin du mois. J’espère que ça n’ira pas trop loin. Afin de préserver ma situation, pour ne pas qu’elle s’aggrave, je ne peux pas en dire plus. Mais encore une fois, je vous remercie d’être venus me soutenir aujourd’hui.


Vivien Orléach (fédération métallurgie de la CFDT)

Je suis venu ici pour soutenir Bryan et lui assurer notre soutien sur la défense. Aujourd’hui, c’était une première étape, il en restera d’autres. Et peut-être que vous serez invités à vous remobiliser autour de ça. Il y a l’inspection du travail, il peut y avoir des recours au ministère pour défendre notre délégué syndical central et l’appuyer du mieux qu’on peut faire. Et on vous tiendra informés des suites. Aujourd’hui, on attend. On va travailler ensemble et on va voir les suites qui seront données.


Pierre Muys (Calais la Sociale)

Ce qui arrive aujourd’hui à Bryan n’est malheureusement pas une exception.

Ce qui arrive n’est pas un cas isolé, c’est même tout le contraire. 

Ce qui arrive à Bryan est l’application de la règle.

C’est la démonstration froide de la subordination salariale ordinaire.

Si les débats sont plus souvent orientés sur les faits divers que sur les souffrances au travail ce n’est pas parce que ces souffrances n’existent pas ou qu’elles n’intéressent personne.

La grosse sourdine placée sur ces drames, nos drames, est un épais voile occultant posé sur nos vies.

Ce silence est une décision politique. Ce silence est un choix éditorial, un putain d’outil de manipulation des travailleurs et travailleuses de ce pays.

Ce qui est donc exceptionnel aujourd’hui, c’est que nous sommes au courant pour Bryan, que la nouvelle ait fuité des taules situées derrière nous. Combien de cas similaires existe-t-il dans les 800 et quelques entreprises que comptent le Calaisis ? Combien d’histoires de sanctions occultées ? Combien de vies de salariés bouleversées pour avoir simplement commenté les décisions de leur direction ? Quel régime politique règne-t-il à l’intérieur toutes nos entreprises autoritaires ?

Nous ne parlerons jamais assez de ce qu’il se passe sur nos lieux de travail.
Il faut y dénoncer l’absence de droits, témoigner de l’obéissance de plus en plus lourde, de plus en plus oppressante qu’on nous impose chaque année. Il n’y a eu aucune avancée sociale pour les travailleurs de ce pays depuis que je suis né.

Nos vies professionnelles nous rendent souvent tristes, amers, sinistres. Nous aurions aimé vivre quelque chose d’autre, bosser pour un objectif plus significatif, avoir le droit nous aussi d’être fiers de ce qui nous arrive.

Que nous obéissions en entreprise ne suffit pas au patronat. Ce n’est pas assez. Il faut pour nous travailler beaucoup, obéir enormément et surtout se taire en permanence. Souscrire à un forfait de trouille d’une durée de 43 annuités.

Le rachat par l’État ne changera rien chez Alcatel. L’État c’est un actionnaire comme un autre, ils ont les mêmes objectifs de compétitivité. Les salariés restent un variable d’ajustement de ce système.

Ce qui est exceptionnel aujourd’hui, c’est donc que nous nous mobilisons ensemble pour nous opposer à ces méthodes d’oppression bourgeoises, à cette subordination patronale incessante.

Il n’y a pas que des mecs en chasuble et drapeaux syndicaux qui sont venus aujourd’hui, c’est important de le signaler, de voir, d’en prendre conscience, et de le dire à qui doit l’entendre. Nous ne sommes plus seuls.

De plus en plus, nous réalisons que l’engagement politique ne peut plus se limiter aux campagnes électorales. Notre vie locale et quotidienne est un espace à réinvestir, à se réapproprier.

Ce que nous faisons ici n’est pas un acte de charité pour un travailleur injustement lésé. Ce que nous faisons ici n’a rien à voir avec la morale. Nous organisons notre solidarité pour défendre des intérêts communs. Que l’on soit travailleur en exil, au RSA, chômeur, smicard, gréviste, licencié précaire ou ubérisé, que nos opinions politiques nous divisent en électeurs de gauche, droite, nous sommes tous, qu’on vote Front populaire ou Rassemblement national, soumises et soumis à une organisation du travail qui nous abîme, nous déprime, nous humilie, nous persécute, et qui parfois nous tue. Réalisons que la condition des travailleurs dans ce pays est catastrophique.

Nous avons l’obligation matérielle de reprendre le chemin de la lutte contre l’exploitation au travail. Nos premiers adversaires sont ceux qui détiennent tous les pouvoirs, qui concentrent toutes les richesses et les propriétés. Ils s’emparent de tout, jusqu’à la tête de l’État et de ses instances, devenues à leur tour bourgeoises sinon complices. Il n’y a pas d’autre ennemi que cette classe sociale dominatrice et écocidaire. Ne doutons pas de cela, car de leur côté, ils savent très bien où nous caser. Ils ne ferons jamais de nous leurs collègues, amis ou alliés. Au mieux, nous serons leurs « collabo-rateurs ». Leur intérêt est de nous réduire dans tous les sens que le terme réduire implique.

Nous subissons une guerre sociale.

Il est donc impératif de continuer à s’entraider, de faire front et de lutter ensemble. Ne rien faire, c’est laisser le patronat dominer nos vies, écraser nos parents, nos amis, nos frères et sœurs, nos enfants.

Aujourd’hui, en nous rassemblant pour Bryan et pour toutes celles et ceux qui suivront nous prouverons que nous sommes plus forts ensemble. Nous prouverons que la solidarité n’est pas un mot vide, mais une réalité vivante et puissante. Nous prouvons que l’injustice peut être combattue, que la dignité peut être restaurée, et même que l’espoir peut renaître dans des moments aussi sombres que ceux que nous traversons. Nous nous battons non seulement pour Bryan Fackeure, mais pour chacun et chacune d’entre-nous. Pour nos collègues, nos familles, et pour tous ceux qui souffrent en silence. Nous nous battons pour un futur où chaque travailleur peut se lever le matin sans avoir les jetons, pour que nos voix soient entendues, écoutées.

Demain nous allons gagner.

Nous allons gagner parce que nous n’avons pas le choix et qu’il est compliqué de perdre davantage. Et si, par hasard, nous ne gagnons pas demain nous prouverons d’ici après-demain par notre union que la convivialité et la camaraderie sont plus forts que la peur et la soumission. Ensemble, nous transformerons notre lutte en une victoire collective, en un avenir où chacun pourra enfin vivre et travailler dans la dignité.

On va gagner parce que les bourgeois, les capitalistes et les patrons c’est des gros cons !


Valentin De Poorter (Calais la Sociale)

« Prendre en compte les problématiques des salariés, ce n’est pas simplement un truc qu’on règle le temps d’une pause cigarette au fumoir. Il faut aller au cœur des problèmes. Et ça, la direction ne le fait plus. À partir de là, la fracture se crée. »

Ces mots, ce sont ceux de Bryan, et que la direction d’Alcatel le veuille ou non, nous continuerons de les lire, de les dire, de les écrire, de les soutenir et de les applaudir.

Cette direction, aujourd’hui, doit se ressaisir. Par son incompétence et sa résistance à la démocratie, elle met en danger l’usine, les personnes qui y travaillent et leurs familles.

Qui dirige cette entreprise aujourd’hui ? Qui donne les ordres ? Pas des ingénieurs, pas des techniciens spécialistes du câble sous-marin. Ce serait pourtant utile, c’est ce que l’usine produit. Mais non : les patrons industriels ont été remplacés par des financiers, par des gestionnaires incapables de voir plus loin que le bout de leur bilan financier. Ainsi sont données des consignes absurdes qui ne prennent pas en compte la réalité du travail et mettent l’entreprise en grand danger : la production a été divisée par deux, le résultat opérationnel est en chute libre et la qualité des câbles se dégrade.  

En plus d’être incompétente, cette direction résiste à ce qui peut sauver l’usine : la démocratie, les compétences des salariés. Il y a chez les salariés un sentiment d’être toujours livrés à eux-mêmes face aux problèmes, de ne jamais être écoutés, de ne pas pouvoir apporter leur pierre à l’édifice. Regardez l’architecture de ce lieu. D’un côté, l’usine et les bureaux de la direction. De l’autre, à bonne distance, presque au-dehors, loin de la production et des lieux de décisions, les préfabriqués des syndicats. La démocratie à l’écart. Les salariés n’ont pas leur mot à dire, ni sur ce qui est produit, ni comment c’est produit. C’est un problème et la direction d’Alcatel à tout à perdre si elle ne prend pas davantage en compte la parole de celles et ceux qui connaissent le travail réel, celles et ceux qui alertent quand quelque chose ne va pas. Car les salarié·es aussi ont tout à perdre, comme les salariés et les familles de Synthexim, Meccano, Prysmian, Desseilles, Catensys et bien d’autres avant ont tout perdu.

La direction d’Alcatel a fait le choix de déclarer la guerre à Bryan. Et ce n’est pas seulement la guerre d’une direction contre un de ses employés. C’est la guerre de tout un système contre toute une classe. À travers Bryan, c’est tous les salariés et les syndicats qui sont attaqués. Alors il faut faire corps. C’est ce que nous faisons aujourd’hui à Calais. Et nous aurons à le faire encore plus fort demain, ici et ailleurs. Nous avons à construire l’unité de la classe ouvrière, de la classe populaire. Nous avons à construire un “nous”, un sentiment : l’amour d’appartenir à une classe que nous avons en partage en réveillant conscience après conscience, cœur après cœur. Rassembler, rassembler, rassembler toutes celles et tous ceux, dans leur diversité, que le néolibéralisme exploite et abîme. 

Car c’est de l’unité de la classe ouvrière que naîtra son organisation, de son organisation que naîtra sa structure et de sa structure que naîtront ses victoires. 

Force à Bryan et à toutes les travailleuses et travailleurs. 

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Nouveau drame à la frontière, une traversée fait quatre morts. https://calaislasociale.fr/2024/07/12/nouveau-drame-a-la-frontiere-une-traversee-fait-quatre-morts/ Fri, 12 Jul 2024 07:19:10 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4519 Dans la nuit de jeudi à vendredi, une embarcation d’une soixantaine de personnes tentant la traversée pour l’Angleterre a fait naufrage au large de Boulogne-Sur-Mer. Selon les informations de La La Voix du Nord, 4 personnes (bilan provisoire) n’ont pas survécu. 19 personnes auront perdu la vie cette année à la frontière franco-britannique. Un hommage […]

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Dans la nuit de jeudi à vendredi, une embarcation d’une soixantaine de personnes tentant la traversée pour l’Angleterre a fait naufrage au large de Boulogne-Sur-Mer. Selon les informations de La La Voix du Nord, 4 personnes (bilan provisoire) n’ont pas survécu.

19 personnes auront perdu la vie cette année à la frontière franco-britannique.

Un hommage citoyen leur sera rendu demain, samedi 13 juillet à 18h30, devant le parc Richelieu, à Calais.

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« De la Palestine, il ne restera bientôt que des souvenirs » https://calaislasociale.fr/2024/04/25/de-la-palestine-il-ne-restera-bientot-que-des-souvenirs/ Thu, 25 Apr 2024 17:44:00 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=4115 Le samedi 20 avril dernier a été une journée de deuil pour Calais. Cette journée a été marquée par le souvenir des milliers de vies tragiquement perdues au cours des 75 dernières années, une réalité qui s’est intensifiée depuis le 7 octobre. Pendant ce temps, une nouvelle commémoration avait lieu au Parc Richelieu, en mémoire […]

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Le samedi 20 avril dernier a été une journée de deuil pour Calais.

Cette journée a été marquée par le souvenir des milliers de vies tragiquement perdues au cours des 75 dernières années, une réalité qui s’est intensifiée depuis le 7 octobre.

Pendant ce temps, une nouvelle commémoration avait lieu au Parc Richelieu, en mémoire de la 405ème personne exilée tuée à la frontière franco-britannique. Cette personne a perdu la vie en essayant de rejoindre par la route les distributions alimentaires près de Grande-Synthe. Trois semaines auparavant, les autorités avaient construit un mur sous le pont pour bloquer l’accès à ces distributions.

Se rassembler pour s’informer et trouver un peu d’espoir

Pour Nicolas, membre du Collectif Free Palestine de Calais, ces rassemblements sont un moyen de s’informer et de se « mettre à jour » sur ce que vit le peuple palestinien. « Cela permet d’apporter une voix différente de celle souvent relayée par les médias. Différents discours qui permettent de mieux comprendre ce qu’il se passe. Dans ce contexte, cette action apporte également un peu d’espoir. »

Les discours se succèdent et les chiffres tombent. Gaza est une prison à ciel ouvert, aujourd’hui devenue un cimetière. On compte 34 049 personnes tuées depuis le 7 octobre, 76 000 blessées et 9 400 personnes, dont 200 mineurs, enfermés dans les geôles israélienne. Des chiffres qui augmentent et se répètent et cette répétition qui nous semble interminable. Parfois quelques réflexions se posent sur l’énergie apportée à cette lutte, qui peut sembler lointaine géographiquement et qui pourtant se retrouve à nos portes, dans une ville du Nord de la France, comme Calais.

Aujourd’hui, la question se pose pour de nombreuses personnes présentes à ces rassemblements, que faire des vies perdues de la guerre que nos gouvernements ne reconnaissent pas ? Comment faire qu’une vie, valent une vie ? Et que la vie d’une personne palestinienne ou d’une personne exilée ne vaut pas moins que la vie d’une personne européenne ?

La politique en toute puissance semble régner au-dessus de l’existence humaine, réprimant toute personne tentant de s’y opposer ou de proposer un contre-récit du « discours officiel ». Résister et dénoncer ce qui se passe à Gaza ou à la frontière expose à un arsenal politique répressif, comme l’ont montré les récentes actualités au sein des universités à travers le monde, parmi les journalistes, les militants, les syndicats ou les partisans politiques soutenant la fin du génocide à Gaza et s’opposant aux violences coloniales perpétrées contre le peuple palestinien.

Jade Lamalchi

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