Retour sur les différentes prises de paroles prononcées le samedi 15 juin lors du rassemblement intersyndical pour un Front Populaire calaisien.

Avec des porte-paroles locaux des syndicats de l’Union Locale CGT (Eric Lhirondelle), de Sud solidaires (Jérôme Baude) et de Snes-Fsu.

Avec des élus et porte-paroles des partis politiques unis pour le Front Populaire : PCF (Bertrand Péricaud, secrétaire fédéral), LFI (Jean-Philippe Lannoy, élu municipal),

Avec Jean-Pierre Moussally, élu municipal EELV de Calais et candidat Front Populaire pour la députation de la 7eme circonscription du Pas-de-Calais,

Avec la Lutte Ouvrière (Lucille Nicolas),

Avec le collectif citoyen calaisien mobilisé pour le Front populaire et contre l’extrême droite (représenté par Fanny Laborde)

Avec Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassines non merci »

Images : Pierre Muys

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Derrière l’expression « classe ouvrière » – qui pourrait paraître anachronique après quarante ans de désindustrialisation – se trouve un groupe social bien vivant qui rassemble les salariés exploités, celles et ceux qui n’ont pas la propriété des moyens de production, aux mains de la bourgeoisie.

L’État ouvrier

La révolution prônée par les militants LO n’est autre qu’un soulèvement contre la classe bourgeoise pour leur arracher cette propriété des moyens de productions. Quand on leur demande ce que serait un État anticapitaliste, ils nous répondent que ce serait un État où la classe ouvrière organise elle-même la production selon les besoins de la société. C’est l’État Ouvrier, expérimenté une seule fois dans l’Histoire : après la Révolution russe de 1917.

calais, usée par le capitalisme

Lors de cet entretien, nous évoquons avec Lucille et Olivier la situation à Calais, touchée par une vague brutale de désindustrialisation depuis quelques mois. Nous parlons aussi de la situation des exilés coincés à la frontière franco-britannique où 400 personnes ont perdu la vie depuis 1999. Des sujets qui pour les militants LO ont une même cause : un ordre capitaliste bourgeois obsédé par les profits au point d’en mépriser les vies humaines.

Nous évoquons par ailleurs l’extrême-droite et le nationalisme, la loi immigration récemment votée au parlement ainsi que la Yougoslavie, la guerre en Palestine et la guerre en Ukraine. Des guerres qui sont, selon les militants de Lutte ouvrière, sont le produit d’un capitalisme qui organise une concurrence mortifère entre les peuples. Face à cela, les trotskistes opposent l’internationalisme et la lutte contre l’impérialisme qui opprime.

Sommaire de la vidéo

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1. La classe ouvrière en lutte : théorie marxiste et trotskiste

2. Calais usée par le capitalisme

3. L’Etat Ouvrier

4. Sur la Yougoslavie et les démocraties populaires

5. Exilés, extrême-droite et nationalisme

6. La guerre, produit du capitalisme

Entretien réalisé par Valentin De Poorter, Julia Druelle et Pierre Muys.

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« Ce qu’on défend, c’est cette idée que ces migrants, ces exilés, ils vont être au bout d’un moment nos camarades de travail » développe Olivier Carraud. « Nous, on pense que la classe ouvrière, elle est mondiale. Et qu’on a des intérêts communs avec les travailleurs de Chine, d’Afrique, qu’ils soient là-bas ou qu’ils soient ici. Et que ce seront nos alliés dans les combats contre le capitalisme. » poursuit-il.

Devant la loi adoptée à l’Assemblée nationale il y a deux jours et qui reprend les idées de l’extrême-droite et face à sa généralisation dans le monde, nous interrogeons les militants LO. « C’est des idées qui montent à la faveur de la crise économique. La situation dans laquelle on est aujourd’hui, elle fait beaucoup penser aux années 30. […]. En fait, les idées réactionnaires, racistes, tous ces préjugés, ça se nourrit de la pourriture du capitalisme, un système qui n’a plus rien à apporter, qui est en crise depuis des années et des années » présente Lucille Nicolas.

Selon les militants, l’extrême-droite est complice du capitalisme, voire même un outil du capitalisme. « Au niveau des patrons, les gouvernements d’extrême-droite sont les premiers grands serviteurs, c’est-à-dire qu’ils sont comme les autres, ils font la même politique. Ce qui est encore pire, c’est qu’ils distillent le poison de la division à l’intérieur de la classe ouvrière. Et ça, c’est vraiment le truc qu’il faut combattre, et que nous, on essaye de combattre à notre échelle. » défend finalement Olivier Carraud.

L’entretien sera prochainement diffusé dans son intégralité.

Réalisé par Valentin De Poorter, Julia Druelle et Pierre Muys.

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