Archives des Le journal de la semaine - Calais La Sociale https://calaislasociale.fr/categorie/nos-creations/journal-de-la-semaine/ Reportages d’actions solidaires et sociales Sun, 04 Jun 2023 08:49:14 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.1 https://calaislasociale.fr/wp-content/uploads/sites/24/2022/10/Logo-Calais-La-Sociale-site-web-200x200-1-150x150.png Archives des Le journal de la semaine - Calais La Sociale https://calaislasociale.fr/categorie/nos-creations/journal-de-la-semaine/ 32 32 Le journal hebdo du 3 juin https://calaislasociale.fr/2023/06/04/le-journal-hebdo-du-3-juin/ Sun, 04 Jun 2023 08:49:12 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=1924 Au programme de la semaine : le retour de la mobilisation contre la réforme des retraites à Calais et Bouquehault, le décès d'un jeune soudanais, la grogne des profs du Calaisis, celle des écolos contre les vitrines illuminées, et l'attaque en justice de Jean-Philippe Lannoy contre Natacha Bouchart.

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Au programme de la semaine : le retour de la mobilisation contre la réforme des retraites à Calais et Bouquehault, le décès d’un jeune soudanais, la grogne des profs du Calaisis, celle des écolos contre les vitrines illuminées, et l’attaque en justice de Jean-Philippe Lannoy contre Natacha Bouchart.

sommaire

  • Le mardi 6 juin, Calais et Bouquehault repartent dans la rue !
  • Un exilé perd la vie du côté de la zone Transmarck
  • Contre le « pacte » du gouvernement, les profs montent au créneau
  • « On ment aux élèves, aux entreprises, aux parents »
  • Calais, la nuit, c’est Versailles !
  • Jean-Philippe Lannoy (LFI) attaque la maire de Calais en justice
  • François Ruffin viendra à Bouquehault mardi 6 juin

Lutte sociale

Le mardi 6 juin, Calais et Bouquehault repartent dans la rue !

La lutte continue. Le 6 juin, après plus d’un mois sans manifestations, une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites se tiendra partout en France. Dans le Calaisis, deux rendez-vous sont programmés : à Calais, une manifestation à l’appel de l’intersyndicale partira de la place d’Armes à 9h30. À Bouquehault, une troisième manifestation – d’initiative citoyenne cette fois – aura lieu à 14h30, au départ de la place de la mairie.


drame

Un exilé perd la vie du côté de la zone Transmarck

Mercredi 1er juin, un jeune soudanais est tombé d’un camion alors qu’il tentait de se rendre en Angleterre. Le lendemain, devant le parc Richelieu, une centaine de personnes entouraient la trop longue liste des noms des 378 personnes mortes à la frontière depuis 1999. 

En refusant d’accueillir dignement ces hommes et ces femmes fuyant la misère et la guerre, en mettant en place une politique de harcèlement à l’encontre des personnes exilées, les autorités les poussent à poursuivre leur voyage vers un ailleurs qu’ils espèrent plus clément. Mais en militarisant la frontière, en dressant des obstacles sur leur route, l’État les force à prendre des risques toujours plus grands pour y parvenir, des risques parfois fatals. 

Jeudi, place du maréchal Foch, les mines étaient graves : le dernier rassemblement de ce type, qui se déroule le lendemain de chaque décès à la frontière, s’y est tenu il y a un mois à peine.


éducation

Contre le « pacte » du gouvernement, les profs s’agacent

Olivier Carraud, prof d’anglais au lycée Léonard de Vinci et délégué syndical chez SNES-FSU, fait le tour des établissements du Calaisis pour y rencontrer et convaincre les enseignants des collèges et lycées de ne pas signer le « pacte enseignant » proposé par le gouvernement.

« Le “pacte” c’est le nouveau truc, la nouvelle attaque du ministère contre les profs. » nous explique-t-il. En cause : l’augmentation des salaires des profs… conditionnée à des heures supplémentaires ! « Le gouvernement, pour essayer de recruter des profs, ils ont mis en avant la carotte du fric. Une augmentation, mais liée à des missions supplémentaires! Donc c’est ça qu’on appelle le pacte. C’est le retour du sarkozysme. Pour ceux qui se souviennent : “Travaillez plus pour gagner plus”… On propose aux collègues d’être payés en plus pour faire des missions supplémentaires. » L’entretien complet dans notre article.


éducation

« On ment aux élèves, aux entreprises, aux parents »

Caroline* est professeure de français et histoire dans l’un des quatre lycées professionnels de Calais impactés par la future réforme, présenté par Emmanuel Macron le 4 mai dernier.

Une nouvelle refonte qui vise, entre autres, à augmenter la durée des stages – au détriment de l’enseignement en atelier – ou encore supprimer les filières d’enseignement qui ne déboucheraient pas sur suffisamment d’emploi.

Entre colère et lucidité, la professeure nous a fait parvenir une lettre à propos d’une profonde inquiétude quant à l’étrange direction que prend le plus beau métier du monde. À lire ici.

* Le nom a été modifié.


ÉCOLOGIE

Calais, la nuit, c’est Versailles !

Les bénévoles de l’association Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat (4C) ont parcouru la ville dans la nuit du 26 au 27 mai : une cinquantaine d’enseignes étaient illuminées, malgré la loi qui les oblige à tout éteindre entre 1 heure et 6 heures du matin. 

« Si la majorité des lieux respectent la loi, nous en avons compté 56, publics et privés, qui ne la respectent pas, présentant des façades et enseignes éclairées plus ou moins fortement (hors restos, bars et hôtels). » explique l’association, sur sa page Facebook. Parmi les commerces illuminés : des banques, des assurances, des commerces de vêtements, des salons de coiffure, des agences immobilières… 

Les bâtiments publics sont, eux-aussi, pointés du doigt par l’association : pendant leur tournée, la gare de Calais-Ville était illuminée, comme la poste de Calais-Nord, Terre d’Opale Habitat ou encore l’école d’art du Calaisis. 



politique

Jean-Philippe Lannoy (LFI) attaque la maire de Calais en justice

Jeudi 1er juin, Jean-Philippe Lannoy (LFI- NUPES), élu d’opposition au conseil municipal de Calais, tenait une conférence de presse pour annoncer le dépôt d’un recours au tribunal du contentieux. Il met en cause la maire de Calais, Natacha Bouchart, pour excès de pouvoir.

Cette démarche intervient suite au refus d’intégrer à l’ordre du jour du conseil municipal du 28 mars 2023 un vœu de soutien émis par l’élu en solidarité aux salarié.es de l’usine Meccano, bientôt licencié.es.

« Elle veut s’attirer les lauriers, comme elle le fait toujours. Elle ne veut surtout pas que ce soit le conseil municipal dans son ensemble qui s’exprime et encore moins un conseiller d’opposition. Je trouve ça logique qu’un conseil municipal dans sa totalité émette un soutien aux salariés. C’est un message adressé aux cinquante-et-un salariés que les quarante-neuf élus du conseils municipal se sont prononcés en soutien. Là, ce qu’on a actuellement, c’est Natacha Bouchart, seule avec cette vision totalement verticale du pouvoir. »  

Jean-Philippe Lannoy

politique

François Ruffin viendra à Bouquehault mardi 6 juin

Une troisième manifestation aura lieu à Bouquehault le mardi 6 juin, à 14h30 (place de la mairie). Pour l’occasion, le député de la Somme, François Ruffin, viendra rencontrer les habitants du village et des alentours. Un échange est prévu au bistrot du village, Chez Lydie, entre 12h et 14h. Après cela, le député participera au défile dans les rues du village. Deux manifestations ont déjà été organisées à Bouquehault, le 23 mars et le 8 avril. À chaque fois, 200 personnes avaient manifesté.

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Le journal hebdo du 28 mai https://calaislasociale.fr/2023/05/28/le-journal-hebdo-du-28-mai/ Sun, 28 May 2023 14:25:54 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=1810 Dans l'actualité, cette semaine : la mise à l'honneur de l'architecte Roger Poyé, le retour de la lutte contre la réforme des retraites, des collégiens solidaires avec les exilés... pendant que la droite et l'extrême-droite fustigent l'immigration.

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Dans l’actualité, cette semaine : la mise à l’honneur de l’architecte Roger Poyé, le retour de la lutte contre la réforme des retraites, des collégiens solidaires avec les exilés… pendant que la droite et l’extrême-droite fustigent l’immigration.


Sommaire
  • L’architecte calaisien Roger Poyé à l’honneur
  • Retraites : une réunion-débat à la bourse du travail ce mardi 30 mai
  • Des collégiens d’Ardres solidaires avec les exilés
  • Cinq militaires mis en examen après le naufrage du 24 novembre 2021
  • Natacha Bouchart et Marc de Fleurian (RN) à l’unisson contre l’immigration
  • Il veut rassembler la gauche calaisienne… au meeting de Cazeneuve
  • La marche des fiertés calaisienne dévoile son affiche

architecture

L’architecte calaisien Roger Poyé à l’honneur

Ce vendredi 26 mai avait lieu, au musée des beaux-arts, une deuxième conférence sur l’architecte calaisien Roger Poyé (1885-1958), concepteur – entre autres – de la bourse du travail et de l’école du P’tit Quinquin. Cette fois-ci, c’est François Descamps, professeur à l’école d’art du Calaisis et Anita Leurent, guide conférencière à la Villa Cavrois, qui venaient parler de l’architecte et du mouvement dans lequel il s’inscrit : l’art déco.

Derrière cette mise à l’honneur de Roger Poyé : l’association EPAC (Environnement et PAtrimoines du Calaisis), qui organisait le premier Printemps de l’art déco calaisien. En plus des conférences organisées au musée des beaux-arts, l’EPAC proposait une exposition et des balades commentées, dans les rues de Calais.

En attendant les images de la seconde conférence, nous vous proposons de revoir la première, avec Emmanuelle Villaneau, architecte et arrière-petite-nièce de Roger Poyé et Magali Domain, historienne du Calaisis.


lutte sociale

Retraites : une réunion-débat à la bourse du travail ce mardi 30 mai

La lutte n’est jamais finie. Alors qu’approche le 6 juin – quatorzième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites – la CGT organise une réunion-débat ce mardi 30 mai, à 18 heures.

L’événement, intitulé « Nos retraites, un enjeu primordial« , aura lieu au premier étage de la bourse du travail, édifice pensé par… Roger Poyé. Plusieurs intervenants du monde du travail prendront la parole, ainsi que des universitaires. L’événement est organisé par la CGT, en partenariat avec l’UFAL (Union des Familles Laïques).

Le mardi 6 juin, une nouvelle manifestation aura lieu à Calais, à 9h30, au départ de la Place d’Armes. Une manifestation devrait avoir lieu le même jour à Bouquehault, à 14h30.


solidarité

Des collégiens d’Ardres solidaires avec les exilés

L’information est parue dans le journal Nord Littoral*, dans son édition du 25 mai. « Cette année vingt-cinq élèves se sont mobilisés pour offrir des couvertures, écharpes, doudous aux migrants et à leurs enfants » relate le quotidien calaisien.

À l’initiative de cette action solidaire : deux professeurs du collège de l’Europe, Charlotte Pynte, professeure d’anglais et Géraldine Montes, professeure d’espagnol. Celles-ci indiquent que les enfants ont tricoté des pièces de tissus à la maison, et que celles-ci ont été cousues et assemblées au collège – en dehors du temps scolaire.

Une action pensée pour sensibiliser les élèves à l’action bénévole et à la solidarité. Une bénévole de l’association Salam, Valentine Bak, est venue rencontrer les élèves à l’occasion de la remise des dons.

*L’article de Nord Littoral n’est pas disponible en ligne.


justice

Cinq militaires mis en examen après le naufrage du 24 novembre 2021

Ce jour-là, 27 personnes exilées avaient perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation, au large de Calais. Le drame avait fait la une des médias et les secours avaient été pointés du doigt pour n’avoir pas répondu aux appels à l’aide des exilés. L’enregistrement d’un échange audio avait notamment été rendu public.

Cette semaine, dans La Voix du Nord, on apprend que cinq militaires – trois femmes et deux hommes – ont été présenté⸱es à des magistrats et mis⸱es en examen pour non-assistance à personnes en danger.


POLITIQUE

Natacha Bouchart et Marc de Fleurian (RN) à l’unisson contre l’immigration

Il a suffi d’une rixe entre exilés, dimanche dernier, pour enflammer la maire de Calais, Natacha Bouchart, et l’élu du Rassemblement National, Marc de Fleurian. « Cette violence est une atteinte à la dignité humaine au vu des blessures infligées à ceux qui les ont directement subies. » a osé le second, qui réclame, dans le même courrier, « l’éloignement des clandestins et leur rétention » .

De son côté, la maire de Calais réclame (encore) des policiers et veut durcir les règles (rétablissement du délit de séjour, mesures contre les violations de domicile et établissement de “hotspots”).“C’est un retour en arrière de plus de dix ans sur le droits des personnes exilées » ont commenté les associations, sur France 3. La maire de Calais « se rapproche de plus en plus de la ligne du Rassemblement National et de propos anti-migrants » ont-elles dénoncé.

Du côté de l’Auberge des migrants, Pierre Roques fustige les positions politiques des deux élus, toujours sur France 3 : « La grande précarité des gens fait que ces problèmes arrivent de temps à autre. Mais il ne faut pas en faire un constat général. Ce sont les conditions de vie indignes qui créent des situations indignes. » À Calais, il y aurait entre 300 et 400 exilés, selon La Voix du Nord, qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles.


POLITIQUE

Il veut rassembler la gauche calaisienne… au meeting de Cazeneuve

Le pétard mouillé est signé Laurent Roussel, déjà candidat aux municipales 2020. Celui-ci « se lance dans une campagne de réunification de la gauche sous les couleurs du MDC, le Mouvement Des Citoyens » a annoncé Nord Littoral la semaine dernière.

Depuis le 20 mars 2023, le MDC – qui avait soutenu Anne Hidalgo (PS) – est adhérent de La Convention, le nouveau mouvement de… Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre. La proposition de Laurent Roussel à la gauche calaisienne ? Aller assister au meeting de Bernard Cazeneuve tous ensemble ! Une drôle de proposition, alors que la gauche se voit, depuis des mois, dans les cortèges contre la réforme des retraites.

Un détail qui n’a pas échappé à Jean-Philippe Lannoy (LFI), qui a très vite éteint les ardeurs de Laurent Roussel. « La gauche, ce n’est pas dans un meeting de M. Cazeneuve qu’il faut aller la chercher. C’est sur le terrain, dans les luttes, sur les piquets de grèves, auprès de celles et ceux qui galèrent au quotidien, qu’elle est. Des mois de luttes acharnées contre la réforme des retraites, et nous n’avons jamais vu M. Roussel. En fait, le seul moment où on le voit, c’est dans le journal pour parler de candidature et d’élection ! » Point, à la ligne.


L’IMAGE

La marche des fiertés calaisienne dévoile son affiche

La première marche des fiertés calaisienne, qui aura lieu le dimanche 18 juin, vient de dévoiler son affiche. Il est toujours possible de contribuer à la cagnotte en ligne pour aider les organisateurs⸱trices.

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Le journal hebdo du 21 mai https://calaislasociale.fr/2023/05/21/le-journal-hebdo-du-21-mai/ Sat, 20 May 2023 22:34:01 +0000 https://calaislasociale.fr/?p=1799 Derrière un dragon qui rapporterait 15 millions, une troisième usine calaisienne suscite les inquiétudes, la maire de Calais et le PDG de Synthexim s'écharpent, 7 classes vont fermer et un budget de 100 000 euros pour des projets citoyens.

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Derrière un dragon qui rapporterait 15 millions, une troisième usine calaisienne suscite les inquiétudes, la maire de Calais et le PDG de Synthexim s’écharpent, 7 classes vont fermer et un budget de 100 000 euros pour des projets citoyens.


Sommaire
  • Grève chez Catensys : le personnel inquiet pour l’avenir de l’usine 
  • Synthexim : le PDG de l’usine et la maire de Calais ne sont pas d’accord
  • Les fermetures de 7 classes agitent le conseil municipal
  • Conseil municipal : un dragon qui rapporte et un budget pour des projets citoyens

Social

Grève chez Catensys : le personnel inquiet pour l’avenir de l’usine 

48 heures de grève. Entre lundi et mercredi, les salarié⸱es de l’usine Catensys de Calais, située zone Marcel Doret, étaient en grève. Première raison : la revendication d’une hausse des salaires. La seconde : une inquiétude pour l’avenir du site.

L’usine Catensys produit des chaînes pour véhicules à moteur thermique. « Avec la transition du moteur thermique au moteur électrique, prévue pour 2035, on voit notre carnet de commande diminuer, et les effectifs diminuent aussi » explique Cyrille Robert, délégué CGT. Au même moment, le groupe développe une usine en Chine. Une délocalisation de la production est redoutée.

Selon le cégétiste, l’annonce de l’arrêt des moteurs thermiques aurait dû pousser la direction à revoir le projet de l’usine. « Il aurait été temps de trouver une alternative pour produire autre chose » explique-t-il. « Fallait-il encore en avoir la volonté… Et j’ai des gros doutes là-dessus sur notre direction, ils passent leur temps en Chine… Ils ne peuvent pas s’occuper des Calaisiens… Et à la municipalité, je pense qu’ils doivent s’occuper du dragon, parce qu’on les voit pas non plus. »

Les salarié⸱es ont finalement repris le travail mercredi après-midi, après de nouvelles propositions de la direction : une hausse des salaires de 5,3% (la CGT demandait 6%), des changements d’indices et 90 euros de tickets restaurant supplémentaires. « Par contre, aucun discours rassurant pour l’avenir de l’entreprise » nous écrit Cyrille Robert. Affaire à suivre.


Industrie

Synthexim : le PDG de l’usine et la maire de Calais ne sont pas d’accord

L’usine calaisienne Synthexim, qui est en capacité de produire des principes actifs à destination de l’industrie pharmaceutique, a été placée en liquidation judiciaire au début du mois de mai. Elle fermera définitivement ses portes à la fin du mois. La commission d’enquête du Sénat sur la pénurie de médicaments a demandé au PDG du groupe, David Simonnet, de venir expliquer la situation.

« Nous avons échoué parce que le contexte n’était pas favorable » a expliqué l’industriel devant les sénatrices et sénateurs, rejetant la responsabilité de son échec sur l’attitude « des grands donneurs d’ordres et au niveau de l’État » qui n’auraient pas joué le jeu de la relocalisation.

Lors du conseil municipal du 16 mai, la maire de Calais, Natacha Bouchart, a étrillé le PDG. « Nous nous sommes rendus compte que l’outil industriel n’avait pas été renouvelé comme il le fallait et que la situation actuelle résultait en grande partie d’erreurs de gestion. » a-t-elle dénoncé.

Natacha Bouchart dénonce également les contraintes environnementales, qui auraient freiné l’intérêt des repreneurs. « L’ampleur des investissements nécessaires pour satisfaire aux contraintes réglementaires, sans compter l’argent qu’il aurait fallu investir pour moderniser l’outil industriel, a découragé des intérêts pourtant réels. » a-t-elle indiqué. Sur ce point, l’élue regrette que l’État« n’ait pas proposé de plan d’investissement pour le plan environnemental » tout en rappelant la responsabilité de la direction du site. « Et je le dis, et je le répète, c’est elle, cette direction, qui a coulé Synthexim. »


Éducation

Les fermetures de 7 classes agitent le conseil municipal

À la rentrée de septembre prochain, il y aura 2700 élèves en moins qu’à la rentrée 2022, dans les écoles du Pas-de-Calais. La raison de cette baisse est démographique : en France, le nombre de naissances baisse depuis plusieurs années. À Calais, 755 bébés sont nés en 2021, contre 1094 en 2014. Par conséquent, moins d’enfants arrivent sur les bancs de l’école.

À la rentrée de septembre 2023, ce sont sept classes qui seront fermées par l’Éducation nationale à Calais, faute d’effectifs suffisants. « Le gouvernement aura donc fait le choix de faire une économie sur le dos de nos enfants » a dénoncé le conseiller municipal socialiste, Nicolas Vernalde.

Selon lui, la baisse du nombre d’enfants et le maintien du nombre de classes aurait permis d’alléger ces classes. « Les études montrent que la réussite scolaire est d’autant plus forte lorsque les classes sont allégées. » argumente-t-il. Une position partagée par le syndicat FSU – SNUipp – à lire dans notre article.

Pour éviter les fermetures de classes, l’élu du PS a réclamé une « grande campagne de communication pour inciter l’ensemble de la population à inscrire leurs enfants dans nos écoles publiques » . « Cet appel est fait tous les ans auprès du grand public » a rétorqué Natacha Bouchart.


POLITIQUE

Conseil municipal : un dragon qui rapporte et un budget pour des projets citoyens

Le « Dragon de Calais » fait du chiffre. C’est ce que révèle la CCI Hauts-de-France dans une étude d’impact présentée lors du conseil municipal du 16 mai. Selon cette étude, la machine du front de mer aurait généré 15 millions d’euros sur le territoire et créé 150 emplois (directs et indirects) – les détails dans notre article.

La majorité municipale s’est évidemment félicitée de ces chiffres. Il persiste cependant un doute dans l’opposition. Marc De Fleurian (RN) a explique n’être « pas d’accord avec cette étude » , mettant en cause l’indépendance de la CCI, subventionnée par Grand Calais. Jean-Philippe Lannoy (LFI), de son côté, s’interroge sur la méthode de calcul de certaines données, calculées à partir d’un coefficient, selon un modèle mathématique. « Un coefficient national qui n’a peut-être pas de réalité locale » se demande l’élu.

L’autre grand sujet du conseil municipal, c’était l’annonce d’un budget participatif de 100 000 euros. Une somme dix fois moins importante que la promesse de campagne, a rappelé Jean-Philippe Lannoy.

Très concrètement, la population calaisienne pourra proposer ses projets autour de trois thématiques et dans la limite de 20 000 euros par projet : le cadre de vie et l’environnement ; la culture, les loisirs et le sport de plein air ; l’aménagement et la voirie.

Les Calaisiennes et Calaisiens pourront proposer leurs idées du 1er au 30 juin. Après cela, une commission se réunira pour décider de la faisabilité des projets. Les projets retenus seront ensuite soumis au vote des Calaisiennes et Calaisiens, au mois de septembre.


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