Ce n’est pas juste un don. C’est un geste politique.
Le 20 juin, l’Union locale CGT Calais a remis un chèque de 1500 € au Secours Populaire, suite à un une journée de mobilisation lors de la traditionnelle braderie du 8 juin, avenue Louis Blériot.
Sur place, les syndicalistes ont distribué des boissons, discuté avec les passants, et décidé de mobiliser une somme qu’ils ont choisie de reverser à une association locale qui lutte contre la pauvreté.
Dans un contexte où les politiques d’austérité étranglent les associations, où les retraites sont attaquées, où la précarité explose, ce type d’initiative prend tout son sens. Elle démontre que le syndicalisme, lorsqu’il reste proche du terrain, peut être un acteur concret de la vie locale – et pas uniquement sur le lieu de travail.
« Il est primordial, en ces temps de luttes sociales, que la CGT maintienne un contact étroit avec la population. C’est en étant au plus près des gens que nous pouvons porter leurs revendications », résume Ludovic Fontaine, secrétaire général de l’union locale.
Cette solidarité-là n’est pas caritative. Elle est politique.
Elle dit qu’un syndicat n’est pas qu’un outil de défense dans l’entreprise, mais un maillon des résistances collectives, capable de redistribuer, de soutenir, de relier. Et surtout, de refaire du commun là où le repli et la méfiance gagnent du terrain.
Texte : Pierre Muys
Photos : Communication UL CGT Calais