
Nouvelle semaine de mobilisation pour le Centre Hospitalier de Calais. Et cette fois avec une nouvelle encourageante : l’ARS (Agence régionale de la santé) a enfin accepté un rendez-vous pour rencontrer les salariés le 3 juillet prochain !
Chaque semaine, on prend les mêmes et on recommence. Pas de nouvelles têtes à l’horizon pour dénoncer les conditions de travail. Pourtant ici, “tout le monde se plaint mais il y a un manque cruel d’engagement”. Fédérer pour défendre l’hôpital public n’est pas chose aisée, le manque de temps jouant aussi contre la mobilisation.
Ce rendez-vous avec l’ARS n’arrangera pas tous les problèmes rencontrés au sein du CH de Calais, bien évidemment, mais si déjà le sous-effectif et la transparence budgétaire pouvaient être éclaircis, ça serait un bon point. En un an, ce n’est pas moins de 10 millions d’euros de déficit supplémentaire que personne ne peut expliquer. L’hôpital est devenu un business… mais un business non lucratif. Parfois, de simples actions pourraient pourtant permettre de diminuer ce déficit.
Comme, par exemple, le fait que les patients soient soignés dans le bon service ou pris en charge en temps et en heure. Aux urgences, si une personne attend plus de 6 heures, cela rapporte moins à l’hôpital. Et c’est de l’argent en moins pour financer les pom’potes. Mais le sous-effectif rend les délais difficiles à respecter.
Tous les hôpitaux français sont aujourd’hui concernés, mais “cela ne doit pas devenir la norme ». C’est pour cela que depuis plus d’un mois, la CGT CH Calais se bat.
Malgré tout, à la fin de la journée, plus d’une trentaine de noms sont sur la liste pour le déplacement à Lille le 3 juillet (départ à 10h15 depuis le CHC), ce qui laisse encore deux semaines pour récolter des signatures et du soutien.
Texte et photo : Delphine Lefebvre