Le 22 mai, on s’est retrouvé à dix autour d’une table, pour parler de ce qu’on a fait, de ce qu’on voudrait faire, et de ce qu’on ne fait pas faute de bras. C’était l’Assemblée Générale annuelle de Calais la Sociale. L’occasion de faire un bilan sur l’activité de l’année 2024. Pas de tambours ni de vote sous tension. Mais une discussion franche, des doutes, des idées. Et cette certitude : notre média a pris racine. Il est là. Il compte. Il produit.
2024 a été une année sans “grand mouvement”, mais pas sans luttes. On a couvert les grèves à Prysmian, Auchan, Alcatel, Catensys, les violences patronales, les morts à la frontière, les colères dispersées. C’est aussi l’année où l’on a lancé un festival (24 rochers par seconde), un documentaire (Nos Hommes), la première édition des États Généraux du Boulot. On a publié près de 170 articles sur notre site internet. C’est beaucoup. Et c’est pas fini.
Mais ce qu’on fait tient encore trop sur quelques épaules et au seul désir de continuer. Le collectif existe, mais il reste fragile. Et c’est aussi ce qu’on a dit en AG : on ne peut pas continuer longtemps comme ça. Pas particulièrement par crainte de la fatigue mais par souci d’efficacité. Parce qu’à un moment, c’est comme partout, pour tenir et continuer, faut être plus nombreux et mieux organisés !
Ce qu’on souhaite construire
On a voté la création de groupes de travail, pour :
- Définir des lignes éditoriale et d’orientation claire
- relancer un cycle de formations internes (site, réseaux, photo, vidéo),
- penser à une édition de tracts et journaux à distribuer dans les rues
- trouver une manière miracle pour aborder la campagne des municipales sans déprimer.
En somme inventer un futur à plusieurs et pas dans des têtes isolées.
Pourquoi on écrit tout ça
Parce qu’on a besoin de renforts !
Et parce que l’époque ne nous permet plus vraiment de rester spectateur·rices.
On cherche du monde. Pas spécialement des experts, mais des gens aussi insatisfaits que motivés, qui écrivent, dessinent, filment, montent, publient, organisent, relisent, ou juste se posent des questions. Des gens qui veulent comprendre ce qui se joue ici, dans le Calaisis, et prendre le temps de raconter, que ce soit de manière régulière ou ponctuelle.
Calais la Sociale est un média libre, indépendant, fait maison. Mais c’est aussi une tentative : rester debout et alerte dans un monde qui voudrait nous fatiguer, nous voir toutes et tous couchés.
T’as un désir, une idée, une question ? Ecris nous : calaislasociale@protonmail.com
Sinon fais nous un don !
Et puis à bientôt.
On espère 