La balade solidaire des Calaisiennes à Vélo

Dimanche 15 septembre à 10 heures devant le théâtre de Calais, rejoignez Les Calaisiennes à vélo pour une balade inédite et accessible à toutes et tous ! Organisée par le collectif « Whitches on Wheels », cette randonnée conviviale de cinquante kilomètres est une invitation à pédaler ensemble dans une ambiance solidaire et bienveillante.
Née de l’envie de faire perdurer l’esprit de la Fancy Woman Bike Ride, cette balade est ouverte à toutes les femmes et minorités de genre avec pour objectif de promouvoir l’autonomie à vélo et de rendre l’espace public plus inclusif.
Venez célébrer le plaisir de rouler ensemble, apprendre à mieux connaître le vélo et partager un moment de liberté. Pour participer, envoyez un mail à witchesonwheels.calais@gmail.com.

Entretien

avec Anne-Lise et Lucie, organisatrices et membres du collectif
réalisé le 8 septembre lors de la Fête du vélo, place d’Armes, à Calais.

CALAIS LA SOCIALE

Qu’est ce que c’est « Les Calaisiennes à vélo » ?

ANNE-LISE

On reprend le flambeau de la Fancy Women bike ride qui était un événement initié par une jeune femme turque. A Calais deux éditions ont eu lieu, organisé par Marlène Hagneré d’OVS. On avait envie de faire perdurer l’idée de ce rassemblement de femme calaisiennes qui se réunissent pour faire du vélo.
On a mis « Calaisiennes à vélo », mais c’est bien sûr ouvert à toutes les minorités de genre. L’idée c’est de se rassembler et de faire cinquante kilomètres ensemble. Une balade assez longue mais sur un parcours très tranquille et plat où il est possible de faire demi-tour ou de prendre le train si besoin. L’idée c’est de proposer une balade la plus accessible possible et de tenter d’apprendre à chacune et chacun de s’autonomiser sur la pratique du vélo.

CALAIS LA SOCIALE

Quelle est la nécessité de lier le vélo à l’émancipation des femmes et des minorités de genre ?

ANNE-LISE

Je dirais que c’est d’abord pour se sentir légitime à pédaler dans l’espace public, pour ne plus avoir peur de pas être assez entraînée ou assez douée. C’es un enjeu d’émancipation, des fois on a peur d’être toute seule, d’être un peu gauche… Le but de la balade est de se retrouver pour se rendre compte qu’on peut le faire et constater dans le cortège qu’une forme de solidarité féminine existe, qu’on peut apprendre ensemble. Apprendre à rouler, apprendre à réparer, apprendre à trouver des itinéraires sympas.
Je précise qu’on n’est pas non sur un événement en totale non-mixité. S’il y a des bambins, des mecs c’est ok !

CALAIS LA SOCIALE

Je vois que sur l’affiche vous décernez un brevet de cinquante kilomètres ?

LUCIE

Oui, il y a des clubs de cyclisme au féminin qui font des petits périples comme ça de cent kilomètres. On s’est dit que cent kilomètres, on n’est pas encore toutes forcément prêtes pour les faire ou les organiser parce qu’il faut prévoir du ravitaillement, réfléchir à un parcours etc… Chacun va à son rythme. Alors cinquante c’est déjà pas mal, quand tu te dis que t’es capable d’en faire autant en une journée tu te dis que tu peux aller taper la journée à Gravelines à vélo tu vois…Nous quand on part entre copines en voyage on fait 50-60 par jour et on peut aller comme ça jusqu’en Hollande.
Il y a l’idée et le goût de parcourir, de voir du paysage et comme le disait Anne-Lise de se sentir capable. On s’est dit qu’un petit brevet c’est sympa et rigolo, il s’agit quand même de se sentir fière de ce qu’on aura fait !