Jeudi 25 mai, on était en direct sur Twitch pour parler des luttes en cours dans le Calaisis. Parmi nos invitées, Émilie Boyaval, une infirmière libérale qui bataille avec ses collègues pour la revalorisation des rémunérations et la prise en compte de la pénibilité de la profession.
« Il n’y a pas du tout de pénibilité qui est reconnue, donc on doit aller jusqu’à 67 pour avoir notre retraite à taux plein. Et je ne sais pas comment on va faire parce qu’il faut savoir qu’on manipule des charges lourdes, nos patients à domicile on les manipule, on les porte, on les lève. On a une pénibilité physique qui est très importante », explique Émilie (vidéo ci-dessus).
Une pénibilité qui n’est pas sans conséquences : selon une étude de la caisse de retraite CNRACL, les infirmières libérales vivent 7 ans de mois que le reste des françaises, avec une espérance de vie de 78 ans contre 85 ans. Et ce n’est pas tout : 30 % des aides-soignantes et 20 % des infirmières partent en retraite avec un taux d’invalidité.
Le tout pour une rémunération qui n’a pas été revalorisée depuis 15 ans, autre raison pour laquelle les infirmières libérales se mobilisent partout en France ces dernières semaines, dont à Calais (vidéo ci-dessous). Pendant ce temps-là, l’inflation a atteint 26%. «Qui va aller soigner les patients à domicile ? », s’interrogeait Lucie Cape, infirmière libérale calaisienne, inquiète pour l’avenir de la profession.
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