« La classe ouvrière est mondiale »

Au lendemain du vote de la loi immigration au parlement, nous avons rencontré Lucille Nicolas et Olivier Carraud, militants Lutte ouvrière (LO) à Calais. Au détour d’un entretien d’une heure et demie que nous diffuserons prochainement, nous parlons immigration, capitalisme et extrême-droite.

« Ce qu’on défend, c’est cette idée que ces migrants, ces exilés, ils vont être au bout d’un moment nos camarades de travail » développe Olivier Carraud. « Nous, on pense que la classe ouvrière, elle est mondiale. Et qu’on a des intérêts communs avec les travailleurs de Chine, d’Afrique, qu’ils soient là-bas ou qu’ils soient ici. Et que ce seront nos alliés dans les combats contre le capitalisme. » poursuit-il.

Devant la loi adoptée à l’Assemblée nationale il y a deux jours et qui reprend les idées de l’extrême-droite et face à sa généralisation dans le monde, nous interrogeons les militants LO. « C’est des idées qui montent à la faveur de la crise économique. La situation dans laquelle on est aujourd’hui, elle fait beaucoup penser aux années 30. […]. En fait, les idées réactionnaires, racistes, tous ces préjugés, ça se nourrit de la pourriture du capitalisme, un système qui n’a plus rien à apporter, qui est en crise depuis des années et des années » présente Lucille Nicolas.

Selon les militants, l’extrême-droite est complice du capitalisme, voire même un outil du capitalisme. « Au niveau des patrons, les gouvernements d’extrême-droite sont les premiers grands serviteurs, c’est-à-dire qu’ils sont comme les autres, ils font la même politique. Ce qui est encore pire, c’est qu’ils distillent le poison de la division à l’intérieur de la classe ouvrière. Et ça, c’est vraiment le truc qu’il faut combattre, et que nous, on essaye de combattre à notre échelle. » défend finalement Olivier Carraud.

L’entretien sera prochainement diffusé dans son intégralité.

Réalisé par Valentin De Poorter, Julia Druelle et Pierre Muys.